Le développement de l’écoquartier du Raquet à nouveau sur les rails
Depuis plusieurs années, l’écoquartier du Raquet situé à Sin-le-Noble n’avait pas évolué, les projets étaient en stand-by. Cependant, un boulodrome, une patinoire et des logements sortiront de terre dans les années à venir. Explications.
Les choses bougent enfin au cœur de l’écoquartier du Raquet de Sin-le-Noble : quasiment trois ans après l’ouverture du centre aquatique Sourcéane, la construction de deux autres équipements récréatifs va démarrer d’ici quelques mois.
Le président Christian Poiret l’avait annoncé lors de sa cérémonie des vœux, «nous avons acté l’arrivée d’un boulodrome et d’une patinoire. Deux projets portés à 100% par l’agglomération.» Ces deux équipements de loisirs prendront place à côté du centre aquatique, en lieu et place de l’ancienne briqueterie, tout comme un parc urbain. S’il s’est passé autant de temps entre le lancement du projet de l’écoquartier et sa concrétisation, c’est que les élus ont souhaité prendre le temps de la réflexion. Ils ont ainsi changé de stratégie globale pour ne pas refaire un Epis bis.
L’écoquartier du Raquet, cette zone de 166 hectares, propriété de la Communauté d’agglomération, a été déclarée d’intérêt communautaire. Elle accueille déjà quelques logements éco-conçus, des établissements scolaires et donc le centre aquatique.
Le chantier du Boulodrome démarrera dans les mois à venir pour ouvrir ses portes à la fin de l’année 2022. «Il s’agit d’un investissement de 9 millions d’euros, pour lequel un concours d’architecte a été lancé. Les élus devraient délibérer d’ici la fin de l’année pour un démarrage des travaux fin 2020, début 2021», développe-t-on du côté de Douaisis Agglo.
Cet équipement devrait être unique et le plus grand de France. A l’intérieur, le boulodrome proposera 64 pistes et 168 à l’extérieur. «Un jury technique a été constitué, les élus ont visité de nombreux équipements similaires, notamment celui d’Elbeuf en Seine-Maritime, afin de faire des choix techniques». Objectif clairement affiché par le président Poiret, «accueillir des compétitions nationales et gérer de l’activité économique pour les hôtels et restaurants de l’agglomération.»
Poumon vert et logements
Dans un second temps, le quartier verra également la création d’une patinoire, «le projet est également déjà sur les rails, c’est un projet de 15 millions d’euros pour lequel les premiers coups de pioche devraient être donnés en 2023», souligne-t-on au sein de l’agglo.
Cette patinoire viendra compléter le pôle de loisirs (centre aquatique et boulodrome) et sera situé au cœur d’un nouveau parc urbain de 54 hectares et d’une frange paysagère, l’équivalent de 9 parcs Bertin. «L’objectif est de créer un parc de jeux pour les enfants, ainsi qu’un parcours sportif. Pour résumer, nous allons créer un poumon vert au cœur de l’agglomération, en lieu et place d’une ancienne friche industrielle.»
Enfin, les logements seront construits dans un avenir plus ou moins proche mais le président Poiret est clair sur ce point : «nous ne ferons pas n’importe quoi et allons prendre notre temps pour ne pas créer un deuxième quartier des Epis.»
La solution de facilité aurait effectivement été que l’agglomération se rapproche d’un bailleur social et lui demande de construire des logements. Le projet initial prévoyait la construction de 4 000 logements. Le cahier des charges a également légèrement assoupli, mais reste centré sur la thématique de l’éco-construction. Les logements devront avant tout être passifs. «Nous voulons faire de la mixité sociale dans ce quartier en proposant des lots libres de constructeur sur des terrains allant de 500 à 800 mètres carrés.» Une attention particulière sera apportée au traitement paysager de la zone, afin d’offrir une excellente qualité de vie aux habitants du quartier et aux visiteurs.