Le désespoir du BTP dans la Meuse

«Nos entreprises ont le sentiment de servir de variable d’ajustement et de subir des hausses qu’elles ne peuvent pas répercuter sans bénéficier d’un véritable service en contrepartie.» Voilà pour le cri du cœur de Mickaël Laurent, le président de la Fédération du BTP de la Meuse qui a été reçu dans les locaux de la préfecture, à Bar-le-Duc, le 2 février dernier par le préfet Xavier Delarue.





© Fédération BTP Meuse
© Fédération BTP Meuse

Accompagné de deux entrepreneurs, il a souhaité évoquer les préoccupations nombreuses de ce secteur au bord de la crise de nerf. L’accord sur la fiscalité du GNR est, selon lui, remis en cause depuis l’annulation de la hausse de la taxe obtenue par les agriculteurs. Mickaël Laurent dénonce «un deux poids deux mesures» et «une concurrence déloyale entre les secteurs.» Et ce n’est pas tout. Les difficultés liées à l’instauration du système de gestion des déchets REP et sa non-organisation dans le département meusien attisent une exaspération déjà largement exprimée par les différents changements de mode de calculs et de procédures des aides de l’État dont Ma Prime Rénov’. La Fédération du BTP espère désormais des réponses locales et comptent sur la réactivité des services de l’État mais aussi des collectivités pour que «des chantiers s’engagent rapidement, que les dossiers ANAH et les paiements s’accélèrent.» En cas de non-réponse, «le risque est de voir se multiplier les liquidations judiciaires, la perte d’envie des dirigeants et la perte de valeur des entreprises qui ne se transmettront pas. Après avoir perdu en qualité de vie, en marge et en revenus», les patrons meusiens peinent à se projeter dans l’avenir. La tension est à son comble.

A.M