Le Crédit agricole Nord de France lance sa banque privée

Depuis le mois d'avril, les clients du Crédit agricole Nord de France ont au 77, rue Nationale à Lille leur banque privée dédiée, en attendant Bondues et Arras début 2014. Explications.

François Tison, François Macé et Laurent Titreville.
François Tison, François Macé et Laurent Titreville.

 

D.R.

François Tison, François Macé et Laurent Titreville.

A l’instar de la dynamique qu’il a mise en œuvre en plusieurs années pour proposer aux entreprises régionales une offre et des outils à la hauteur de leurs besoins et attentes, le Crédit agricole Nord de France vient de lancer son offre de banque privée régionale. Elle vise à répondre à une clientèle exigeant une compétence de haut niveau, associée à une relation sur mesure et de grande proximité. Banque universelle de proximité, l’établissement a longtemps considéré que la gestion privée pouvait se gérer sans dispositif dédié. Ce n’est plus le cas. Depuis le 2 avril, le 77, rue Nationale à Lille accueille la première de ses trois agences dédiées à la clientèle patrimoniale, en attendant les ouvertures de Bondues et d’Arras début 2014.

Les enjeux sont pluriels et d’importance pour le Crédit agricole Nord de France. «Monter en puissance sur la banque privée, indique François Macé, directeur général, est une nécessité pour respecter les normes strictes qu’impose le régulateur, entre la capacité à prêter et le potentiel de collecte réalisé sur le territoire, et pour remédier à notre part de marché sur cette clientèle patrimoniale haut de gamme − 12% −, fortement inférieure à notre part de marché globale (près de 25%). Le gap est important. Nous avons une frange importante de nos clients qui ont un comportement grand public chez nous alors qu’ils sont en gestion patrimoniale chez nos confrères. Nous avons la volonté de couvrir ce besoin supplémentaire et de développer notre image de banque patrimoniale de proximité.» Il est vrai aussi que le potentiel de collecte globale dans la région est de 148 Mds€, dont une importante partie est portée par les clients patrimoniaux. De quoi attiser des convoitises… La banque privée du CANF cible à partir de 150 000 € de revenus d’activités ou de stock d’épargne, et ce, sans limitation.

Le CANF a donc décidé de se donner les moyens de son ambition : trois agences ; un directeur, François Tison, chargé d’animer une équipe de 82 collaborateurs parmi lesquels 19 conseillers privés et 59 conseillers en gestion patrimoniale ; une conciergerie haut de gamme avec service d’accueil de 8h à 20h tous les jours ouvrables ; un accès renforcé à toutes les solutions du groupe (Amundi, Crédit agricole assurances, Indosuez Private Banking, Sodica, Nord capital partenaires, Nord de France immobilier…) ; et, surtout, pour appuyer une vraie différenciation, la volonté de «développer une excellence opérationnelle et une intensité relationnelle avec le client»…

«Depuis le début de l’année, nos encours de collecte d’épargne patrimoniale connaissent une croissance de 8%, 2,5 à 3 fois plus rapide que les autres types de collecte», indique Laurent Titreville, directeur des marchés de proximité en charge de la banque privée. Réussir sur ce marché est aussi pour le CANF un enjeu de produit net bancaire et de soutien à l’économie régionale.