Rayonnement régional

Le Comité Grand Lille veut élargir son périmètre d’action

Lors de sa séance plénière, le 17 novembre dernier, le Comité Grand Lille, a partagé sa volonté d’élargir son périmètre d’action à l’échelle de l’aire métropolitaine.

De nombreux acteurs des Hauts-de-France sont venus témoigner, afin d’appuyer l’ambition de changement du Comité Grand Lille. © Aletheia Press/L.Péron
De nombreux acteurs des Hauts-de-France sont venus témoigner, afin d’appuyer l’ambition de changement du Comité Grand Lille. © Aletheia Press/L.Péron

L’heure du changement a sonné pour le Comité Grand Lille qui concentrait, jusqu’ici, ses efforts sur la Métropole Européenne de Lille (MEL). L’organisation a annoncé, le 17 novembre dernier lors de sa séance plénière, vouloir élargir son champ d’action. «Nous étions persuadés que la MEL était le moteur de la région des Hauts-de-France. Ce n’est pas, ou plus le cas. Pour preuve, dans les années à venir, 40 milliards d’euros vont être investis, dans des projets publics et privés, en dehors de la MEL» introduit Jean-Pierre Letartre, président du Comité Grand Lille.

C’est pourquoi, le Comité Grand Lille, assemblée informelle d'acteurs dont l'ambition est de voir le territoire de l'aire urbaine de Lille figurer parmi les métropoles qui compteront demain, veut voir plus grand. «Nous allons, à présent, rayonner et agir de Maubeuge, à Dunkerque, en passant par Lille, Arras et Courtrai. Nous devons créer des espaces de coopération pour faire naître des grands projets» précise Jean-Pierre Letartre. Un territoire qui comprend deux départements, trente agglomérations, une métropole européenne et de nombreuses institutions. «Pour acter ce changement de paradigme, je vous annonce que notre prochaine rencontre aura lieu à Dunkerque» lance le président du comité.

Travailler ensemble

Et ce n’est pas Marie Lavandier, actuelle présidente du Centre des monuments nationaux de France (CMNF) et ancienne dirigeante du Louvre au Lens, qui va contester cette décision. «J’ai été étonnée de voir, lors de mon arrivée à Lens, que la MEL et le Bassin minier ne travaillaient pas de concert. Avec mes équipes, nous avons remué ciel et terre pour que le Louvre au Lens devienne un excellent outil pour les habitants du bassin minier comme pour ceux des Hauts-de-France», lance l’actuelle présidente du CMNF. Elle poursuit. «Alors, je suis ravie de voir, que des entités commencent à penser aire métropolitaine, voire région.»

Yann Vincent, directeur général d’ACC, partage la même vision. Son entreprise s’est installée à Douvrin. «En nous installant là, et non à Lille, nous répondons à un problème social, puisque nous embauchons les salariés licenciés par la Française de Mécanique, qui œuvre dans les moteurs thermiques, voués à disparaître» lance le directeur général. Les talents viennent ainsi à l’entreprise. Une aubaine. «Même en dehors de la MEL, il y a des subventions à aller chercher. Nous avons touché 120 millions de l’Etat, la Région, le Département et de collectivités territoriales» confesse Yann Vincent.

Un comité qui se transforme

Avec ses témoignages, le Comité Grand Lille conforte son idée d’agir à l’échelle des Hauts-de-France. Ses réflexions vont s’opérer autour d’enjeux comme l’écologie, la mobilité et la souveraineté. «Le monde économique et la société se transforment, nous devons nous transformer aussi. Nous allons repenser nos méthodes collectives de travail pour relever les défis d’aujourd’hui et de demain» conclut Jean-Pierre Letartre, président du Comité Grand Lille. Pour tourner la page, l’organisation pourrait changer de nom. Affaire à suivre.