Medef Lille Métropole
Le Club Innovation à la rencontre de CEA Tech
Pour son troisième rendez-vous, le tout jeune Club Innovation du Medef Lille Métropole a visité le showroom du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives, basé à Euratechnologies. Visite.
Un an jour pour jour après sa création, c'est un showroom à l'avant-garde de la Tech qu'a choisi le Club Innovation pour son troisième rendez-vous. La nouvelle formation du Medef Lille Métropole s'est rendue, le 13 décembre dernier, chez CEA Tech, à Euratechnologies. L'occasion pour la vingtaine de visiteurs - de la toute jeune société de conseil en gestion Alto&Sens à Veolia -, de découvrir des bijoux de technologie dans les domaines de l'industrie 4.0, la robotique et la cobotique (collaboration homme-robot), l'intelligence artificielle, la géolocalisation ou encore l'énergie intermittente.
«Je suis là avant tout par curiosité», explique Caroline Finidori, directrice de l'agence de recherche locative Relax Relocation. Mais ici, l'heure est avant tout à la «naissance d'opportunités», résume Jean-Claude Baudens, créateur d'Alto&Sens. Florine Varin-Devroede, responsable des partenariats industriels chez CEA Tech le rappelle, cette entité, branche du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives, est un «outil de l'Etat, qui gagne à être connu». Sa mission : accompagner les entreprises dans leur maturation technologique.
Aussi le showroom n'est-il «pas seulement une vitrine, mais l'occasion d'une mise en relation», abonde Guy Drobinoha, responsable emploi et formation au Medef Hauts-de-France. «Nous comptons dans le club des startups elles-mêmes issues de la Recherche qui ont besoin de passer des caps industriels, des grandes entreprises, mais aussi et surtout des PME et ETI de tous secteurs qui n'ont jamais collaboré avec la R&D et ont une plus grande marge de progrès», explique-t-il.
«Il faut partir d'une douleur du métier»
Pierre-Louis Bescond, directeur Data Science chez Roquette, était l'invité d'honneur de la matinée. Partenaire de CEA Tech, il se souvient comment grâce à l'accompagnement de ce dernier, le leader mondial des ingrédients d'origine végétale a pu gagner du temps en intégrant des capteurs pour piloter ses process. Évoquant un enjeu non négligeable de temporalité - l'accompagnement dure de 18 mois à trois ans ou plus - et la difficulté à être amené à se projeter, il a invité l'auditoire à tirer parti de cette «douleur du métier» et du sentiment d'«inamovibilité» pour franchir le cap de la R&D.
«On ne ferme aucune porte»
Une chose est certaine : le show room a fait des émules. Jean-Christophe Prouvost et Charles Chaponnay de chez CBRE se sont montrés enthousiastes à l'issue de la visite : «C'est incroyable l'ouverture que l'on peut avoir en temps réel», a estimé le premier. «On a enfin accès à de l'information», continue-t-il. «Il y a un double enjeu : découvrir les entreprises d'Euratechnologies et voir dans le concret ce que peut proposer le CEA», explique le second.
Si CBRE, l'un des leaders mondiaux du conseil en immobilier, est déjà en ordre de bataille pour la mise en place de l'intelligence artificielle, reste aux entreprises de taille plus modeste à tenter l'aventure. S'il faut «une certaine capacité, notamment en termes de disponibilité des entrepreneurs, on ne ferme aucune porte», promet Marie Depreetere, développeuse des partenariats industriels chez CEA Tech.