Le climat des affaires s’assombrit nettement
Selon l’Insee, le climat des affaires affiche une forte détérioration en novembre par rapport au mois précédent, particulièrement dans les services et le commerce.
Le second confinement mine le moral des patrons. Selon l’enquête de l’Insee réalisée auprès des chefs d’entreprises entre le 28 octobre et le 19 novembre 2020, l’indicateur synthétique du climat des affaires enregistre globalement une chute de 11 points, pour s’établir à 79, nettement en deçà de sa moyenne de longue période de 100 points. L’indice retrouve son niveau de juin, mais reste toutefois loin du point bas atteint en avril dernier (54). Sans surprise, les secteurs du commerce de détail et des services, notamment l’hôtellerie-restauration, les plus impactés par le dispositif sanitaire, font face à une grande vague de pessimisme.
Dans le commerce de détail, le commerce et la réparation automobiles, les plus touchés par le confinement, le climat des affaires subit une chute brutale, cependant moins prononcée que celle enregistrée en avril dernier, lors du premier confinement. Les perspectives générales d’activité et de la demande restent mal orientées. Le solde d’opinion sur l’évolution prévue de l’emploi recule, tandis que celui de l’évolution récente remonte légèrement.
Dans les services, la déprime des dirigeants s’accentue. L’indice qui synthétise le climat des affaires se situe à 77, perdant ainsi 12 points sur la période. Les soldes d’opinion sur les effectifs prévus et sur l’investissement anticipé se détériorent nettement et restent en dessous de leurs niveaux moyens.
Dans l’industrie, le climat des affaires ne marque qu’un léger repli (-2 points, 92). Et les acteurs industriels semblent nettement plus pessimistes sur les perspectives générales de production : le solde de leurs opinions perd 27 points.
Les entrepreneurs du bâtiment, se montrent, quant à eux, plutôt optimistes sur l’évolution de leurs effectifs bien qu’ils soient inquiets sur leurs perspectives d’activité pour les trois prochains mois. Ils sont un peu plus nombreux à avoir renforcé leurs effectifs, récemment.
Globalement, le climat de l’emploi continue à se détériorer. À 83 points, l’indicateur se situe très en deçà de son niveau d’avant-crise et perd 6 points comparativement au mois d’octobre. Le secteur tertiaire est particulièrement concerné par ce fléchissement. Les perspectives d’emploi diminuent sensiblement dans l’industrie et s’améliorent dans le bâtiment.
Aicha BAGHDAD