Le CJD régional aspireà davantage de visibilité

Lors de son Congrès régional, le 16 juin, à Ennevelin, le Centre des jeunes dirigeants a mis à sa tête Didier Dumont, lequel a décidé de focaliser son mandat de deux ans sur une plus large diffusion des valeurs du mouvement dans les sphères de l’économie.

Il a 37 ans, est marié et père de deux enfants, et il a repris en 2007 les Ets Dumont, entreprise familiale d’une trentaine de salariés, spécialiste en installation de climatisation et de chauffage à Avelin. Didier Dumont a pris les rênes du Centre des jeunes dirigeants du Nord-Pas-de-Calais, succédant à Cédric Dhalluin qui va pouvoir se consacrer entièrement à EMDE, fabricant de cadresobjets de décoration à Marcq-en- Baroeul. L’engagement et l’ascension de Didier Dumont au CJD ne seraient peut-être jamais devenus réalité s’il n’avait pas découvert cette organisation en 2004 en lisant “tout à fait par hasard” un article de journal. C’est par cette expérience d’un CJD qui gagnerait à être encore plus connu que le nouveau président engage son mandat de deux ans. “Des choses ont été faites en termes de visibilité, affirmeDidier Dumont. Nous allons oeuvrer davantage dans ce sens pour attirer de nouveaux dirigeants autour des valeurs du CJD…” Ambitieuse organisation qui se veut un “mouvement d’entrepreneurs militants”, le CJD revendique en Nord-Pas-de- Calais un peu plus de 250 entreprises adhérentes affiliées à six sections locales maillant tout le territoire régional. Une organisation qui n’a de cesse d’étendre son influence pour peser toujours plus dans le débat économique en poussant ses valeurs centrées sur “l’économie au service de la vie”. Le CJD se félicite, par exemple, d’avoir contribué à faire émerger dans les entreprises régionales la thématique de la “performance globale”.

Rayonner. Didier Dumont n’a pas caché son intention de donner un certain retentissement à un événement annoncé en grand fanfare : la visite en mars 2012 de certaines entreprises de la région par le président national du CJD. Pour le nouveau patron du CJD régional, le rayonnement du mouvement doit aussi passer par plus de visibilité en interne. Lui-même issu de la section de l’Artois dont il a été le président entre 2008 et 2010, Didier Dumont appelle à plus de collaboration entre sections locales “pour que les membres se connaissent mieux”. C’est en septembre dernier que la 6e section, celle de l’Audomarois, a vu le jour. La plus importante reste de loin celle de Lille Métropole à laquelle appartient Cédric Dhalluin, le président sortant, et qui compte à elle seule une centaine d’entreprises membres. C’est d’ailleurs à la Cité des échanges à Marcq-en-Baroeul que se trouve le siège régional du mouvement. La vocation du CJD régional, spécifiquement tournée vers la formation, restera inchangée. Au Congrès régional qui a porté Didier Dumont à la tête du CJD le 16 juin à Ennevelin, les JD, comme les Jeunes Dirigeants aiment à s’appeler, ont découvert une petite nouveauté : la création dans le nouveau bureau dirigeant d’un poste de vice-président qu’inaugure Franck Sprecher, dirigeant d’une PME du secteur de l’eau. Cette année, le Congrès du CJD a fait un focus sur le thème de l’innovation. Interrogés sur ce qui leur manque le plus pour innover dans leurs entreprises, les dirigeants ont évoqué à 79% “le manque de ressources humaines et de temps”. Peut-être un chantier en perspective pour le nouveau président.