CPS Bois quitte Brebières pour Lambres-lez-Douai

Le charpentier était un peu à l’étroit à Brebières. Début janvier, le charpentier prendra possession d’un bâtiment flambant neuf de 1 250 m² sur la zone de l’Hermitage 2 à Lambres-lez-Douai.

Baudouin Arlabosse et son équipe sont en plein préparatifs pour investir les nouveaux locaux de Lambres-lez-Douai. © Aletheia Press/B. Dequevauviller
Baudouin Arlabosse et son équipe sont en plein préparatifs pour investir les nouveaux locaux de Lambres-lez-Douai. © Aletheia Press/B. Dequevauviller

C’est en 2013 que cinq charpentiers expérimentés ont décidé d’unir leurs efforts mais surtout leur savoir-faire pour se lancer dans l’aventure CPS Bois. Depuis, l’entreprise, spécialisée dans les charpentes, n’a cessé de progresser. Le bâtiment de 500 m² au cœur du village de Brebières a fini par être trop petit pour l’activité de l’entreprise. «Nous sommes tellement à l’étroit que nous devons entreposer notre bois dans le jardin du voisin», sourit Baudouin Arlabosse, co-fondateur et gérant majoritaire de l’entreprise. «Mais je vous rassure, c’est avec son accord !»

La situation n’était donc plus tenable pour cette PME qui s’apprête à boucler l’exercice 2023 avec un chiffre d’affaires de 1,5 million d’euros. Les cinq gérants, les trois salariés et les six apprentis investiront donc, début janvier, un bâtiment flambant neuf de 1 250 m². Le futur atelier, dans lequel les machines ne sont pas encore installées, dépasse la superficie totale dont l’entreprise dispose actuellement à Brebières. «S’y ajoutent 250 m² d’espace de stockage et 160 m² de bureaux», détaille Baudouin Arlabosse.

400 à 500 m3 de bois par an

Pour ce déménagement, CPS Bois a investi 1,4 million d’euros. «Cela représente tout de même un an de chiffre d’affaires», insiste Baudouin Arlabosse. Les banques ont suivi car l’entreprise, qui travaille avec les particuliers mais aussi avec les collectivités, se porte bien. «Nous n’avons pas véritablement de concurrence sur notre secteur», assure le gérant majoritaire. Il faut dire que CPS Bois dispose d’une véritable expertise. À son actif, on retrouve notamment les charpentes en bois des Grands Moulins de Paris récemment rénovés à Marquette-lez-Lille, mais aussi la caserne de Caux à Douai ou encore la flèche du Pavillon du roi au château de Villers-Cotterêts.

Car chez CPS Bois, on maîtrise la technique ancestrale de la charpente en bois. Toutes les pièces en chêne, en épicéa ou en lamellé-collé sont fabriquées dans l’atelier puis elles sont assemblées sur site. Chaque année, ce sont entre 400 et 500 m3 de bois, en provenance d’Allemagne, qui sont travaillés et transformés par l’entreprise nordiste. Et si l’entreprise s’approvisionne hors du territoire national, «c’est pour un problème de coût», précise Baudouin Arlabosse. «La même qualité de bois en France coûte 20 à 25% plus cher.»

Avec l’augmentation de son activité, l’entreprise revoit également son organisation : un des cinq co-gérants va quitter l’atelier pour gérer uniquement l’administratif. Preuve que chez CPS Bois, on fête ses dix ans d’existence en souriant. «Il faut juste aimer son travail et avoir le sens de l’innovation et de la tradition», conclut-il.