Le CG 59 veut “enrichir le relationnel”des Ruches

Sylvia Dominiak prend la direction de la Ruche du Hainaut à Denain, à la suite d’Annick Lozac’h appelée sur la métropole lilloise. Jean-Luc Perat, représentant le président Patrick Kanner, a indiqué quelques nouvelles orientations que le conseil général du Nord entend donner aux neuf Ruches du département1.

Lo r s q u ’ A n n i c k Lozac’h a appris avant l’été sa nomination à la tête de la Ruche du parc scientifique de la Haute-Borne (Villeneuve-d’Ascq) dédiée aux entreprises fortement impliquées dans la recherche en développement durable, elle n’a pas hésité à signaler Sylvia Dominiak à sa tutelle. De fait, cette dernière, pure Valenciennoise, est passée par plusieurs “filtres” entrepreneuriaux et humains qui en font “The Right Woman at the Right Place”. Tout d’abord cadre plusieurs années dans la grande distribution, elle a ensuite bifurqué vers des structures dédiées à la création d’entreprise, plus particulièrement spécialisées dans l’ingénierie du financement des entreprises. Et comme elle connaît et participe à de nombreux réseaux hennuyers, elle se dote des trois outils qu’il faut pour diriger la Ruche du Hainaut : connaissance du territoire, maîtrise du monde de l’entreprise et ouverture vers de nouveaux partenaires sociaux et autres.

Ouvrir à de nouveaux partenariats, enrichir le relationnel. Sylvia Dominiak arrive aussi à un moment où le Conseil général veut redynamiser l’ensemble de son dispositif. D’abord en organisant un turn-over quasi général des directrices et directeurs, destiné à redonner du dynamisme aux neuf Ruches qui seront bientôt dix avec l’ouverture de celle de Fourmies. Puis en étoffant l’action des Ruches en donnant aux nouvelles entreprises en phase de création de fortes valeurs ajoutées. Jean-Luc Perat, député du Nord et vice-président du Conseil général chargé des Ruches, représentant le jour de cette passation de pouvoirs le président Patrick Kanner, a indiqué quelques nouveaux axes de travail. D’une part, veiller à ce que les entreprises ne quittent plus le territoire où elles se sont créées. “Pour que de nouvelles entreprises arrivent, il faut que d’anciennes prennent leur envol et s’implantent de façon définitive dans les territoires”, a-t-il expliqué. D’autre part, l’accent sera mis – surtout en un temps de crise qui demande des efforts plus intenses – sur la mise en oeuvre de fortes valeurs ajoutées et élargir les partenariats en nombre et en diversité. Annick Lozac’h avait déjà associé au travail de sa Ruche les écoles, les universités et leurs incubateurs. Mais les élus du Conseil général souhaitent étendre ce genre d’initiative aux intercommunalités, dont celles du Grand- Valenciennois, Valenciennes Métropole et La Porte du Hainaut, en particulier pour résoudre les problèmes d’immobilier d’entreprises. Autres cibles partenariales, la BGE, les chambres consulaires et la plate-forme d’initiatives locales.
Deux actions sont donc d’ores et déjà enclenchées, la création d’un “hub house” dans lequel le réseau des Ruches aura toute sa place, et la structuration de la Technopole du Valenciennois, gros projet structurant du Valenciennois. Jean-Luc Perat y ajoute une volonté générale des élus du Conseil général : favoriser l’accession des femmes entrepreneurs à la direction de sociétés car 18% seulement d’entre elles y parviennent dans le département, alors que très souvent elles sortent majors de grandes écoles…