Le CFA BTP de Montigny-lès-Metz reste un outil de performance

La matinée portes ouvertes du samedi 11 mars (de 8 h 30 à 13 h) au CFA BTP de Montigny-lès-Metz s’est choisie une accroche qui témoigne de ses évolutions et surtout des prospectives de carrière de celles et ceux qui prennent cette voie professionnelle : «découvrez nos métiers d’avenir dans le BTP». Olivier François, le directeur de la structure privée, portée par la Fédération BTP Moselle et un faisceau de partenaires, livre ces récentes statistiques : «91 %, c’est le taux de réussite à nos diplômes et 95 %, celui d’insertion professionnelle à l’issue de leur cursus de nos alternants. En quelques années, le CFA est passé de 650 apprentis à plus d’un millier aujourd’hui.» Le CFA BTP Montigny-lès-Metz reste ancré sur ses valeurs : valoriser les savoir-faire et savoir-être. Lier aussi une certaine tradition à une nécessaire et incontournable évolution. Au centre de tout ce process, l'implication humaine, le sens et le goût du travail bien fait. Incontournable, l'impact du numérique. «La modélisation des données du bâtiment (BIM) a intégré la quasi-totalité de nos formations», assure Olivier François.

Des métiers attractifs et évolutifs

Les objectifs des portes ouvertes sont bien définis, comme il le rappelle : «Il s’agit de promouvoir les métiers du BTP en partant des besoins des entreprises pour lesquelles et par lesquelles notre CFA fonctionne et trouve toute sa raison d'être.» Une matinée donc pour présenter une variété de métiers autour des six filières de l’établissement : génie-climatique-thermique et sanitaire, métal aménagement et finitions, bois, travaux publics, gros œuvre. Des ateliers animés par les formateurs et de jeunes apprentis présenteront cet éclectisme. De 15 ans (sortie de la classe de 3e) ou de 16 à 29 ans, il est possible de se former à la diversité du bâtiment et des travaux publics, du CAP à ingénieur, en passant par le bac pro ou le BTP. À la rentrée de septembre dernier, le CFA de Montigny-lès-Metz a lancé un BP maçon. Olivier François le constate, le déplore, mais se veut néanmoins optimiste : «Nos métiers pâtissent toujours d’une carence de main-d’œuvre. Nos entreprises la subissent. L’apprentissage a encore parfois ce préjugé négatif. Mais, une fois que l’on a convaincu que cela n’est pas la réalité, on voit des familles, des jeunes intéressés. Quand ces derniers s’engagent, sont motivés, travaillent, il y a de belles réussites. Nos métiers sont attractifs, en termes de conditions de travail, de salaires également.»

Un établissement moderne

Les initiatives et le dynamisme des acteurs de la branche en Moselle sont légion, et, finissent, à la longue, par payer. Une évolution quant à son image sur du temps long. À la multiplication des passerelles d’accès aux formations du BTP (alternance, public adulte, insertion professionnelle), le CFA montignien ajoute des cursus dédiés aux dirigeants et salariés des entreprises. Montée en compétences : c’est ici le leitmotiv qui sied bien au CFA BTP de Montigny-lès-Metz (20 % de ses alternants sont post-bac). Fraîchement rénové, l’établissement allie locaux fonctionnels et performants. Il s’adresse évidemment aux jeunes mosellans, mais pas seulement. Son internat lui permet d’accueillir des jeunes résidant hors du département - il dispose d’un internat -. Diversité de parcours et de talents à polir, le CFA BTP est au cœur des mutations, nombreuses, de ses métiers. Avec un élément, sensible, que souligne Olivier François : «On observe une féminisation progressive. Au CFA BTP, elles représentent 4,5 % de nos apprenties. Principalement à des niveaux BTP et ingénieur. Nous voyons des femmes exercer le métier de carreleur ou maçon.» La finalité de ce travail du quotidien, en matière de formation et d'innovation, est l'emploi. Ici, la réussite du CFA est plus que probante. Surtout, elle a tracé des sillons, d'où écloront les talents de demain.