Le Ceti tient le cap et affiche un résultat d’exploitation en hausse, à 3,5 M€

Le Centre Européen des Textiles Innovants publie ses résultats annuels. Il s‘impose peu à peu comme un acteur majeur dans le paysage textile européen, grâce à de nouveaux domaines d’expertise.

Le Ceti continue de tisser sa toile en région et en Europe, pour devenir l’un des interlocuteurs privilégiés des entreprises en matière de développement de produits textiles, tissés ou non. Surtout, le centre élargit peu à peu son champ d’action et offre une palette toujours plus large de domaines d’expertise, “de la fibre au retail“, indique Pascal Denizart, le directeur général du Ceti. Véritable plate-forme de prototypage, le Ceti initie des projets de recherches ambitieux, portant sur le développement de fibres ou de textiles aux propriétés innovantes, ou y est associé. Grâce à ces partenariats, montés en majorité avec des grands groupes ou des ETI, souvent réunis en consortium, le Ceti a connu depuis 2013 une progression régulière de son produit d’exploitation. Il a augmenté de 7,4% en 2015, passant de 3,288 M€ à 3,532 M€. En 2016, ce résultat devrait faire un bond, à +24%, pour atteindre les 4,390 M€. Et ce, malgré la baisse des subventions versées par la Région et la Mel, qui, en 2015, ont représenté 42% du résultat d’exploitation du Ceti, contre 85% la première année. Elles devraient baisser encore en 2016 pour atteindre leur plancher en 2017, autour de 15%, un seuil incompressible car destiné à financer les travaux de recherche fondamentale autour du textile.

Dix projets en 2016. Année à après année, le Ceti assoit donc sa réputation régionale et internationale. L’an passé, de gros chantiers ont contribué à cette notoriété, menés par des entreprises, seules ou regroupées en consortiums, à l’image de celui monté par Adidas autour d’accessoires de sport entièrement recyclables. “47% de notre activité privée vient d’entreprises étrangères, avec une forte percée du marché américain en 2015, à 37% du produit d’exploitation, détaille Pascal Denizart. L’Europe représente 12% de notre activité projets, et la France, les 53% restants. En 2013, nous étions des fournisseurs de technologie. En 2015, nous sommes devenus managers de projets.” Du matériel sportif recyclable au textile connecté, en passant par la désodorisation des vêtements professionnels ou la filtration des grands crus, le Ceti a hébergé cinq projets de consortium en 2015. Ils seront dix en 2016, encore confidentiels pour certains. Le Ceti prévoit également le doublement du chiffre tiré des projets menés par des entreprises “en solo”, qui ont pesé 661 000 € en 2015.

Centre de formation. La grande nouveauté de 2015, c’est la mise en place d’une offre de formation au sein du Ceti. Axées autour d’une quinzaine de thématiques, ces formations ont pour objectif assumé de permettre au centre de conquérir de nouveaux marchés et de nouvelles sources de revenus. Fort de son expertise et de sa “légitimité territoriale“, le Ceti compte accueillir les entreprises dans ses propres locaux, “au cœur de la région qui abrite 70% du retail en France“. Le centre mise beaucoup sur les nouvelles technologies, au travers notamment de la modélisation 3D des coupes et textures, «l’avenir du métier de modéliste», assure Pascal Denizart. Une montée en puissance générale, en vue de laquelle le Ceti étoffe peu à peu ses équipes, mettant désormais en avant une forte prédilection pour les textiles connectés, aux multiples applications.