Le Cesi de Nancy au chevet du FNE-Formation
Le FNE (Fonds national de l’Emploi) Formation connaît une nouvelle vie ! Lancé au plus fort de la crise sanitaire pour les entreprises placées en activité partielle, il est aujourd’hui étendu à l’ensemble des entreprises dites en difficultés économiques. Un outil à démocratiser dans un contexte de reprise d’activité où la formation ne s’affiche pas vraiment comme la priorité des priorités des entreprises. Le Cesi (Campus d’enseignement supérieur et de formation professionnelle) de Nancy prend son bâton de pèlerin pour faire connaître ce dispositif.
FNE pour Fonds national de l’Emploi Formation ! Réservé uniquement lors de son lancement au début de la crise sanitaire aux seules entreprises placées en activité partielle, il est depuis quelques mois étendu à toutes les entreprises de moins de trois cents salariés considérées comme étant reconnues comme entreprises en difficultés économiques au sens de l’article L.1233-3 du Code du travail. «Ce sont des entreprises qui enregistrent une baisse d’activité, qui sont en réorganisation ou confrontées à une mutation caractérisée. Le Code du travail encadre cette notion, en précisant que sont visées les entreprises justifiant d’une baisse significative des commandes ou de chiffre d’affaires, de mutations technologiques ou d’une réorganisation de l’entreprise nécessaire à la sauvegarde de sa compétitivité», explique Adeline Houselle, chargée Formation Continue au Cesi (Campus d’enseignement supérieur et de formation professionnelle) de Nancy. Elle voit dans cette nouvelle disposition une opportunité certaine pour les entreprises concernées d’abattre intelligemment la carte de la formation et de former ses collaborateurs. Un levier indéniable mais toujours difficile à faire actionner. «Surtout aujourd’hui, on voit bien qu’avec la reprise d’activité, la formation n’est pas la première priorité des entreprises.»
Opportunité pour l’entreprise
Le FNE-Formation pourrait changer la donne. Ce fonds élargi entre dans le cadre du vaste plan gouvernemental lancé pour investir massivement dans la formation des salariés et des demandeurs d’emploi grâce, notamment, aux crédits d’urgence non utilisés pendant la crise sanitaire. «Des reliquats financiers existent aujourd’hui, le FNE élargi s’affiche comme une opportunité pour l’entreprise.» Reste à le faire connaître et reconnaître. Piloté par les Opco (Opérateurs de compétences), le dispositif «vise tous les salariés de l’entreprise hors alternants. Un large panel de formations est éligible au FNE-Formation.» Seul impératif : «les formations doivent être réalisées entre le 1er janvier 2021 et le 31 décembre 2022. Le cadre du FNE ne fixe pas de durée minimale aux parcours de formation. Ceux déployés doivent avoir une durée maximale de douze mois.» Quid de la mise en œuvre du dispositif ? «L’entreprise doit s’adresser à son Opco, avec un échange avec un conseiller qui constitue un préalable afin de préparer la demande de FNE-Formation. L’entreprise doit être en mesure de produire un dossier complet présentant l’action destinée à être soutenue (parcours de formation, bilan de compétences ou encore Validation des acquis de l’expérience).» L’aide peut atteindre jusqu’à 100 % des coûts pédagogiques pour les entreprises de moins de trois cents salariés. Pourquoi s’en priver...
Plan Compétences lancé
1,4 milliard d’euros ! C’est le budget alloué au Plan dans l’investissement des compétences dévoilé la semaine dernière par Jean Castex, le Premier ministre et Élisabeth Borne, la ministre du Travail. Ce plan consiste à investir massivement dans la formation des salariés et des demandeurs d’emploi grâce, notamment, aux crédits d’urgence non utilisés pendant la crise sanitaire, au projet de loi de finances pour 2022 et aux Fonds national pour l’emploi (FNE). 600 millions seront ciblés sur la formation des salariés et 800 millions à celle des demandeurs d’emploi. Un des objectifs est de tenter de réduire les tensions de recrutement dans certains secteurs.