Le CESER pour le renforcement des liens entre l'école et l'entreprise
La commission “développement économique et social, entrepreneuriat et recherche” du CESER des Hauts-de-France, présidée par Jean-Pierre Sternheim, vient de rendre compte de ses travaux et débats sur la question des liens entre l’enseignement et l’entreprise. Dans un contexte où de plus en plus de jeunes, même diplômés, sont confrontés au chômage, et où l’école et l’université sont régulièrement accusées de “déconnexion” avec le monde de l’entreprise, la question des liens entre ces deux univers reste entière. La commission a donc mené des auditions pour déterminer quelles sont les initiatives existant dans la région et quelles sont celles qui devraient être mises en œuvre ou généralisées.
C’est avant tout l’idée de passerelles, et donc de “connaissance réciproque” qui a été mise en avant par les membres du CESER, pour qui l’école et l’entreprise sont deux mondes qui s’ignorent trop souvent. Et pour la plus grande satisfaction des commissaires, de nombreux dispositifs existent dans la région, notamment sous la forme d’opérations de sensibilisation. Ainsi, en 2013-2014, 20 000 élèves de la région ont participé à une action de ce type, et 300 établissements scolaires ont été engagés dans au moins une action entrepreneuriale. L’enseignement supérieur également propose de nombreux dispositifs, relève le CESER, pour inciter les étudiants à l’innovation et l’entrepreneuriat. Mais pour que ces initiatives fonctionnent et s’ancrent dans la durée, elles doivent être bien préparées, avec des objectifs précis. De même, une réelle implication des partenaires professionnels dans la vie de l’école, au travers de cours ou d’interventions, ou encore de présence dans les jurys de concours ou d’examens, est aussi une garantie de réussite. Divers exemples sont cités dans la région par le CESER, comme le lycée des métiers Henri-Senez à Hénin-Beaumont, ou l’Institut de Genech.
Les niveaux de collaborations sont donc plutôt bons dans la région, souligne le CESER, qui voit encore quelques points d’amélioration. D’une part, sur la qualité de l’orientation des jeunes pendant leur cursus, qui pourrait être perfectionnée grâce à une meilleure sensibilisation des enseignants au monde de l’entreprise. Une sensibilisation d’autant plus importante qu’un certain nombre d’enseignants sont indifférents, voire hostiles, à l’entrée de l’entreprise à l’école, déplore la commission. Enfin, un effort reste à faire au niveau des stages pour les élèves et les étudiants, qui ont trop souvent du mal à trouver des entreprises volontaires pour les accueillir.