Le CERM fait une rentrée électrique

Selon le baromètre des flottes de véhicules d’entreprises mené par l’Observatoire du Véhicule d’Entreprise, 41 % des sociétés françaises disaient vouloir s’équiper de bornes de recharge pour leurs salariés. Un chiffre encourageant, légèrement en dessous de la moyenne européenne à 44 %. Ces données se situaient avant que le monde ne rentre en situation pandémique. Il sera intéressant de les mesurer dans quelques semaines, quelques mois, pour jauger de l'impact de la crise sur cette volonté verte affichée, boostée par des incitations réelles et largement revues à la hausse dans le cadre du tentaculaire plan de relance. La filière du transport écologique bénéficie ici d'un coup d'accélérateur, comme sans doute jamais vu auparavant. Le changement de paradigme sociétal est d'importance, les enjeux considérables.

Des dispositions fiscales incitatives

Cette question d'une mobilité vertueuse et riche de potentialités qui prend de plus en plus de place dans le monde du travail est abordé ce mercredi 8 septembre, de 8 h à 8 h 45, à Peugeot Car Avenue, dans le cadre d’un petit-déjeuner du Club Entreprises de Moselle, lequel articulera cette rencontre autour de quatre questions essentielles : «comment bien engager cette transition au sein de votre structure ?», «vers quelles ressources et technologies se tourner ?», «quelles aides sont proposées ?» et «comment sensibiliser ses collaborateurs ?» La réglementation française compte plusieurs mesures fortes pour les entreprises qui voudraient franchir le Rubicon. Les gestionnaires de flotte d’entreprise sont de plus en plus nombreux à envisager d’intégrer des véhicules électriques avec des dispositions fiscales particulièrement incitatives.

«Verdir» les déplacements professionnels

L’autonomie des modèles électriques correspond le plus souvent aux usages et besoins quotidiens des entreprises, lesquelles, via le nouveau plan de mobilité en vigueur pour les entreprises, les amène à repenser les modes de déplacement de leurs salariés, à les optimiser tout en diminuant les émissions polluantes en réduisant le trafic routier. Le Plan de Mobilité est depuis le 1er janvier 2018 une obligation pour les entreprises de plus de 100 salariés quand on sait que les trajets professionnels et domicile-travail représentent 30 % des déplacements en France. La loi d'orientation des mobilités a été promulguée le 24 décembre 2019, annoncée pour être une loi structurante, à l'exemple de la loi d'Orientation des transports intérieurs votée en 1982. Parmi les mesures clés, certaines viennent conforter le souhait des entreprises voulant s'orienter vers la mobilité douce : mise en place de solutions alternatives à la voiture individuelle sur l’ensemble des territoires, déploiement de zones à faibles émissions pour lutter contre la pollution de l’air dans certaines villes, construction de plans visant à développer le covoiturage, triplement des déplacements actuels à vélo d’ici 2024, navettes autonomes en circulation, adoption de la voiture électrique au travers de bornes de recharge. Nous n'en sommes certainement qu'au début de cette révolution routière verte...