Le point immobilier
Le bureau d’entreprise en Moselle demeure une valeur sûre et ancrée
L’adaptabilité à la crise a vu la montée en puissance du télétravail dans pléthore d’entreprises. Pourtant, cela n’a pas tué le marché de l’immobilier de bureau qui reprend de la vigueur avec des entreprises cherchant des locaux dans les centres-villes et les centres d’affaires. La tendance en ce début 2022 et le point sur les loyers en Moselle.
- 4,9 %. C’est l’évolution des prix des loyers de bureaux en Moselle depuis un an. Cela place le département en 3e position hexagonale quant à ce critère. Derrière un duo de tête composé de l’Eure (- 14,3 %) et l’Oise (- 6,8 %). Du côté des prix affichés à la location (€ HT-HC/m²/an), la Moselle apparaît aux 47e rang national ce début mars, voisinant ici la Loire, le Calvados, l’Isère, le Puy-de-Dôme ou la Meurthe-et-Moselle.
L'effet coworking
Dans la variabilité des données statistiques, toujours à regarder avec recul et pondération, une tendance se dégage ces derniers mois, en Moselle, comme ailleurs. Deux ans après le début de la crise pandémique, le secteur de l’immobilier de bureau est passé par bien des états. L’année 2020 fut bien entendu très compliquée : chantiers à l’arrêt, investissements des entreprises différés, avènement du télétravail. À ce moment, cette baisse du marché devait s’inscrire dans le temps. Mais les mois ont passé, la situation sanitaire s’est améliorée et la sortie de crise est désormais là. Dans ce labyrinthe d’adaptations continues, les professionnels et observateurs du secteur font un constat commun : le bureau dit traditionnel n’est pas en train de péricliter. Bien au contraire. On assiste à des évolutions quant à la typologie et aux modalités des bureaux d’entreprises. Le phénomène coworking s’ancre désormais, répondant souvent à des besoins de néo-entreprises ou de start-up.
Le bureau, espace humain
Un besoin spécifique pas adapté à toutes les entreprises. Dont un nombre croissant, dans leur recherche de m² intra-muros, regardent vers d’autres entreprises. La sous-location se développe. Un bail dans l’immobilier non résidentiel est d’environ neuf ans. De plus, toute la surface d’un bureau n’est pas toujours occupée. En somme, la sous-location paraît la solution flexible et adaptée pour une entreprise en croissance. L’intérêt pour les bureaux reste fort pour les dirigeants, même s’il s’agit de leur premier poste de dépenses derrière les salaires. Cet intérêt repose sur la valeur cardinale d’une entreprise : le lien humain. Il y a nécessité d'interactions entre les gens. Une entreprise, c'est un décorum de nouvelles personnes qui rentrent et qui ont besoin de créer du relationnel avec les autres. Difficile donc de prendre un virage brutal vers un fonctionnement totalement en télétravail uniquement. Tous les salariés n’ont pas signé pour 100 % de télétravail...
«Des salariés viennent tous les jours au bureau. Ils ont envie et besoin de contacts extérieurs, se nourrissent de ça. Cela leur procure de l'énergie.»