Le bon chemin…

Le bon chemin…

Mieux vaut être seul, que mal accompagné ! La formule aujourd’hui prend tout son sens. Dans un climat général anxiogène, des perspectives économiques plus que délicates à prévoir pour bon nombre, la nécessité d’être accompagné, entouré, épaulé, ou tout simplement écouté s’affiche comme une nécessité quasi vitale aujourd’hui. Adhérer  à un club ou réseaux se présente quasiment comme une évidence voire même un passage obligé pour certains. Reste à trouver le bon et surtout celui qui correspond le mieux à ses valeurs et ses aspirations. Chance dans la région, vu la myriade d’associations, de communautés, structures, d’organisations, de clubs, celui qui évolue dans l’univers entrepreneurial a l’embarras du choix. Plus de 10 000 clubs et réseaux sont répertoriés dans l’Hexagone, pas loin de 200 pour le seul département de Meurthe-et-Moselle. Au niveau du Grand Est, ce chiffre est facilement multipliable par trois voire quatre. Dans leur grande majorité, les clubs et réseaux ont pour principale vocation de rompre l’éternel isolement du chef d’entreprise. Quid du (bon) choix ? «Il n’y a pas de bons ou de mauvais réseaux, il y a juste des gens qui le composent et ce que le chef d’entreprise y cherche vraiment. Il existe tellement de réseaux aujourd’hui que les chefs d’entreprise doivent se poser la question principale de leur finalité», assure un chercheur de l’Université de Lorraine spécialisé dans l’entrepreneuriat. «Les valeurs sont naturellement importantes et chaque personne a les siennes propres. Beaucoup pensent qu’être dans un réseau peut résoudre tous leurs problèmes. C’est prêter des intentions au réseau qu’il n’est pas capable d’avoir. Un réseau, c’est avant tout ce qu’on en fait.» Avec la Covid-19, le confinement, le déconfinement et aujourd’hui la reprise (partielle) de l’activité, les différents pilotes de ces clubs et réseaux ont bien compris l’intérêt de se positionner encore plus comme salvateur pour la bonne marche du chef d’entreprise. À côté des canaux historiques, des réseaux référents, l’armada de clubs et associations apparus ces dernières années (et ceux qui arrivent encore) sont aujourd’hui en phase de (ré)adaptation pour tenter de répondre réellement aux attentes de leurs adhérents et surtout de leurs potentiels futurs adhérents. «Il nous faut abattre la carte des synergies, un réseau ne peut plus être seul aujourd’hui. Il faut de l’interaction entre les différents réseaux tout en gardant chacun son ADN propre», assure le responsable d’un réseau émergent. L’ère du décloisonnement aurait-elle sonné dans cet univers ?  Il faut juste l’espérer …