Nom : Vibrac. Prénom : Alban. Signe particulier : nouveau président de la Fédération du BTP de Meurthe-et-Moselle depuis le 14 octobre. Le successeur de Daniel Cerutti prend en main un vaisseau amiral version représentation professionnelle où la mer conjoncturelle et législative est loin d’être calme. La présidence ? Il connaît pour être passé par celle de la CPME 54 (qu’il lâchera officiellement en février prochain) mais avoue que la dimension est plus importante avec celle de la fédération du BTP. Un nouveau défi pour le pilote de la menuiserie Vibrac de Maxéville ? Plutôt une continuité où l’homme entend faire valoir son ADN d’humaniste et de partageur.
«Nous sommes des bâtisseurs et nous savons nous adapter !» C’était le 14 octobre dernier au sein du Magic Mirrors au cœur du parc nancéien de la pépinière pendant les dernières salves du Nancy Jazz Pulsations, la Fédération du BTP de Meurthe-et-Moselle tenait sa traditionnelle assemblée générale annuelle (voir notre n° 1938 du 21 octobre). Alban Vibrac, le pilote de la menuiserie éponyme de Maxéville, succédait à Daniel Cerutti. Une nouvelle page s’ouvre pour la fédération et pour celui qui est le dépositaire de la troisième génération à la tête de l’entreprise familiale. «Je vais apprendre beaucoup. La fédération a une équipe solide au service des adhérents. C’est dans la continuité du travail effectué que je prends cette présidence.» Quelques jours après, le nouveau président reçoit, en toute humilité et simplicité, au siège de la fédération départementale du côté de la rue de Metz à Nancy. Pas du genre à être homme d’étiquette surtout que la fonction de président, il connaît. Il est encore président de la CPME de Meurthe-et-Moselle, qu’il lâchera officiellement au mois de février prochain.
Discuter plutôt que manifester
Avec celle de la Fédération du BTP de Meurthe-et-Moselle, il avoue «que c’est une autre dimension, une belle machine ciblée sur deux professions : le bâtiment et les travaux publics.» Deux secteurs toujours sous le feu des mouvances conjoncturelles et législatives. La fin progressive du taux réduit de TICPE (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques) pour le Gasoil non routier (GNR), la transformation du CITE (Crédit d’impôt transition énergétique), la fin du PTZ (Prêt à taux zéro) pour la construction en zone rurale en passant par le plafonnement de l’effet de déduction forfaitaire spécifique dans l’allégement général des charges, les batailles de la profession sont nombreuses. «Je suis plus pour la discussion que la manifestation»… et encore moins la révolution (quoique ?) Alban Vibrac se veut constructif et prévoyant «nous suivrons tout cela de près.» Sa feuille de route ? Elle n’est pas écrite, «on l’adaptera au fur et à mesure histoire d’être réactif et tenter d’apporter de réelles solutions.» Ce syndicalisme de solutions, Alban Vibrac l’a déjà mis en œuvre au sein de la CPME. À la Fédération du BTP de Meurthe-et-Moselle, la mouvance est déjà bien présente, ancrée, gravée dans le marbre de l’organe représentatif professionnel. «Nos entreprises ont besoin d’être accompagnées, aidées, soutenues dans les méandres souvent complexes de la réglementation et de la législation, mais aussi dans le domaine de la formation, du recrutement et de l’ingénierie technique (…) Notre fédération propose déjà un ensemble de services s’y rapportant mais il faut certainement travailler sur leur adaptation aux besoins de nos dirigeants actuels et notamment de TPE et PME.» Alban Vibrac est un artisan, un terme qu’il apprécie à sa juste valeur, à l’écoute de «tout le monde» mais surtout de ses semblables chefs de petites entreprises. Diplômé de l’École nationale du Bois de Mouchard dans le Jura, il a repris la société Vibrac SA à son père en janvier 1990. La menuiserie a été fondée par son grand-père en 1927. Elle compte aujourd’hui une vingtaine de collaborateurs auxquels s’ajoute une filiale dans l’agglomération messine. Il aurait pu continuer sa carrière au sein du groupe Parisot à l’époque où il a effectué une mission d’un an en Arabie Saoudite. Le lien familial devrait être plus fort ! Sa deuxième famille, celle du bâtiment, il entend s’y impliquer à l’image de celle au sein de son entreprise. «Il faut ouvrir les bras, donner de l’écoute, comprendre et répondre aux difficultés.» Partageur, qu’on vous dit le nouveau patron de la Fédération du BTP de Meurthe-et-Moselle.
En dates :
- 14 octobre 2019 : Alban Vibrac succède à Daniel Cerutti à la présidence de la Fédération du BTP de Meurthe-et-Moselle ;
- 1er janvier 1990 : il reprend l’entreprise familiale à son père, la menuiserie Vibrac créée en 1927 par son grand-père.