L'apprentissage : un jeune, une solution
La Semaine de l'apprentissage, du 14 au 18 septembre, c'est une dynamique partenariale en faveur de l'emploi des jeunes mais aussi des personnes en situation de handicap. Plus de 400 événements étaient proposés dans les agences Pôle emploi des Hauts-de-France pour favoriser l'emploi des jeunes. Un des lancements s'est déroulé à l'Iream d'Amiens.
Pôle emploi Hauts-de-France et ses partenaires se mobilisent pour l’emploi des jeunes et des personnes en situation de handicap, et ont organisé la Semaine de l’apprentissage du 14 au 18 septembre dans les 85 agences Pôle emploi et dans de nombreux CFA, lycées et écoles de la région. Objectif : relancer l’apprentissage dans les Hauts-de-France. Au 1er janvier 2020, la région comptait 40 000 apprentis du CAP à bac +5. « La crise sanitaire due à la Covid-19 a freiné cette dynamique forte depuis le début de l’année. Nous souhaitons rapprocher les employeurs et les futurs apprentis et faciliter les démarches pour les deux parties. Par ailleurs, cela fait quelques temps désormais que les idées reçues sur l’apprentissage sont bousculées. On ne parle plus de voie de garage mais bel et bien d’un avenir prometteur pour ces jeunes et leurs employeurs. Avec la crise sanitaire, à nous de porter une attention plus particulière sur ce public jeune dans la construction de parcours sur mesure. Le tout afin d’éviter de se retrouver avec les fameux NEET, ces jeunes qui ne sont ni étudiant, ni employé, ni stagiaire », assure Florence So Alves, directrice territoriale déléguée Somme de Pôle emploi qui rappelle qu’à la sortie de son apprentissage sept jeunes sur dix trouvent un emploi. Au national, ce sont 491 000 apprentis qui choisissent cette voie qui de plus en plus bonne presse. C’est plus 16% par rapport à 2018.
Un tremplin vers l’emploi
Ils sont 4 000 apprentis dans la Somme. Un apprenti sur deux à plus de 18 ans, un sur deux possède un niveau inférieur au CAP ou BEP quand il débute son apprentissage. Et six sur dix ont un bac ou plus à la sortie. « Il faut valoriser cette acquisition de diplômes et le mettre en avant. Et n’oublions pas que les atouts de l’apprentissage sont nombreux. C’est un vrai tremplin pour l’emploi avec un salaire mensuel pour le jeune. L’État s’engage fortement pour que cela ne coûte rien à l’entreprise qui reçoit 5 000 euros d’aide à l’embauche pour les moins de 18 ans et 8 000 euros pour les majeurs », ajoute la directrice qui promet d’aider aussi ces dernières à établir les profils de poste, trouver des candidats via leurs réseaux dont celui des Missions locales et travailler à toute l’ingénierie du recrutement. Notons qu’un apprenti sur deux intègre une entreprise de moins de dix salariés et que les contrats sont en majorité signés dans le secteur privé de l’industrie, le commerce, la construction et le tertiaire. « Moi je suis à fond pour l’apprentissage. Nous sommes nous-mêmes passés par là. Il y a beaucoup de belles histoires à raconter de jeunes qui ont eu de très belles réussites. Il y a beaucoup de passion dans nos métiers et de la variété dans ce que ces jeunes peuvent devenir », témoigne Alain Langlet, boulanger-pâtissier, élu de la Chambre des métiers et de l’artisanat des Hauts-de-France.
Des métiers très variés
L’apprentissage est une filière d’excellence qui prépare à de nombreux métiers. Quand on pense apprentissage, on imagine souvent des métiers traditionnels ou artisanaux, comme ceux du BTP, des services ou de l’hôtellerie-restauration, et ce sont des secteurs qui offrent de nombreuses opportunités. Il y a aussi des métiers que l’on peut préparer par apprentissage et qui peinent à trouver des candidats. C’est le cas des métiers de l’industrie : chaudronnerie, mécatronique, maintenance industrielle… Autant de filières de pointe dans notre région. L’apprentissage prépare aussi aux métiers de demain de l’énergie, de l’habitat intelligent, du numérique et des services à la personne.