Lancement de NéoBusiness

Dispositif à destination des start-up et des entreprises innovantes de la région, NéoBusiness propose des solutions de financement et d’investissement. Il est conçu pour prendre en compte les particularités de ces manières d’entreprendre.

De gauche à droite : Philippe Kuhn, Directeur des Territoires du Pôle Entreprises, Alain Denizot, Président du Directoire et Antoine Charlanne, Directeur Stratégie et Transformation Digitale
De gauche à droite : Philippe Kuhn, Directeur des Territoires du Pôle Entreprises, Alain Denizot, Président du Directoire et Antoine Charlanne, Directeur Stratégie et Transformation Digitale

Les start-up ne se construisent pas comme des entreprises dites classiques ou traditionnelles. Leur business modèle est tout autre, avec comme particularité les levées de fonds auxquelles elles font parfois appel. Généralement, elles connaissent quelques difficultés au moment de rencontrer un banquier. «On peut être très bon dans notre cœur de métier et avoir des difficultés à se faire comprendre par un interlocuteur bancaire, explique Christophe Lemaire, CEO de Ugloo. La réactivité et le temps sont primordiaux pour une start-up.» Or les banques fonctionnent sur d’autres temporalités. Pour répondre à la nécessité d’une approche spécifique, la Caisse d’épargne Hauts-de-France vient de lancer NéoBusiness.

De g à d : Philippe Kuhn, directeur des Territoires du pôle Entreprises, Alain Denizot, président du directoire, et Antoine Charlanne, directeur Stratégie et Transformation digitale.

Approche du risque et analyse du potentiel

Huit référents spécialisés et opérationnels, répartis sur les dix centres d’affaires de la région, accompagnent les start-up. «Ils bénéficient notamment d’une nouvelle approche du risque avec une grille d’analyse spécifique aux projets innovants, explique Alain Denizot, président du directoire de la Caisse d’épargne Hauts-de-France. Cette grille, basée sur l’analyse du potentiel de l’innovation plus que sur l’historique de l’entreprise, permet de mieux prendre en compte les spécificités de ces entreprises.»

Une dispositif qui séduit les principaux concernés. À l’instar de Georges Destriau, CFO de Dream Quark : «NéoBusiness comprend bien les modes de financement propres aux start-up comme le crowdfunding ou le recours à des business angels. De plus, on a un interlocuteur clé qui nous ouvre toutes les portes avec des financements divers, des opérations spécifiques comme des devises ou une augmentation de capital.» L’analyse va intégrer des paramètres tels que les stratégies de développement mises en place, le marché et les clients potentiels.

Nouer des partenariats influents

Autre service particulièrement apprécié : la mise en relation. «Les chargés d’affaires accompagnent de manière globale les entreprises à chaque étape de leur développement, détaille Alain Denizot. Leurs connaissances des écosystèmes locaux de l’innovation et du monde de l’entreprise permet une mise en relation rapide avec des partenaires utiles et influents comme des incubateurs ou des accélérateurs.»

Partenaire de l’incubateur de l’IESEG, la Caisse d’épargne entend convaincre d’autres acteurs de la région. Ce qui semble bien parti puisque Mongi Zidi, président de la French Tech régionale, témoigne de sa confiance. «La sous-capitalisation est un frein à l’hypercroissance, note-t-il. Nous sommes prêts à mobiliser l’ensemble des acteurs de la filière pour faire connaître ce dispositif.»

«Avant, les banques avaient toutes la même stratégie : ouvrir des agences avec un fonds de commerce dans des grands artères. Cette période est révolue. Nous, on veut apporter de la valeur ajoutée, partage Alain Denizot. On mise surtout sur le critère humain, sur la créativité et la notion de risque.»