Lampedusa: Borne estime que l'heure est à la "solidarité avec l'Italie" et à la "mobilisation" de l'UE

"L'heure est d'abord à la solidarité avec l'Italie, à la mobilisation aussi de l'Union européenne", a déclaré samedi Elisabeth Borne alors que des milliers de migrants sont arrivés cette semaine...

Elisabeth Borne lors de son intervention devant les parlementaires d'Horizons, le parti allié d'Edouard Philippe, à Angers le 15 septembre 2023 © LOIC VENANCE
Elisabeth Borne lors de son intervention devant les parlementaires d'Horizons, le parti allié d'Edouard Philippe, à Angers le 15 septembre 2023 © LOIC VENANCE

"L'heure est d'abord à la solidarité avec l'Italie, à la mobilisation aussi de l'Union européenne", a déclaré samedi Elisabeth Borne alors que des milliers de migrants sont arrivés cette semaine sur la petite île italienne de Lampedusa.

La Première ministre a également indiqué sur BFMTV qu'Emmanuel Macron allait s'entretenir sur la question avec la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni, sans plus de précisions.

"Quand on a des combattants de la liberté, des gens dont la vie est menacée dans leur pays, évidemment, il faut continuer à les accueillir", a fait valoir Elisabeth Borne, interrogée en marge des journées du patrimoine à Matignon. 

"Ensuite, il faut aussi voir l'inquiétude qu'il peut y avoir (...) à voir arriver ces vagues de migrants. Il faut qu'on réponde a l'ensemble de ces situations", a-t-elle ajouté. 

Entre lundi et mercredi, environ 8.500 personnes, soit plus que l'ensemble de la population de Lampedusa, sont arrivées à bord de 199 bateaux, selon les chiffres de l'agence des Nations unies pour les migrations. Le centre d'accueil des migrants construit sur l'île est prévu pour moins de 400 personnes.

Cette crise migratoire fait depuis 48 heures l'objet d'une intense activité diplomatique.

Emmanuel Macron a défendu un "devoir de solidarité européenne" avec l'Italie alors que Berlin vient de suspendre l'accueil volontaire de demandeurs d'asile en provenance de ce pays en raison d'une "forte pression migratoire" et du refus de Rome d'appliquer des accords européens.

Une conférence téléphonique réunit samedi après-midi à Paris notamment les ministres de l'Intérieur français, italien et allemand.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, se rendra de son côté dimanche à Lampedusa, à l'invitation de Georgia Meloni qui, à la tête d'une coalition de droite et d'extrême droite, dénonce une pression migratoire "insoutenable" pour son pays. 

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