Stratégie

Saint-Quentin : Lamory & Wald mise sur la modernisation de son outil industriel

L’entreprise spécialisée dans l’usinage de précision depuis 1912 a fait le choix, depuis quatre ans, de moderniser son parc machine. Une stratégique qui vise à gagner en compétitivité tout en allant chercher de nouveaux marchés.

Rémi Labou, Directeur général de l’entreprise de Saint-Quentin. ©Aletheia Press/ DLP
Rémi Labou, Directeur général de l’entreprise de Saint-Quentin. ©Aletheia Press/ DLP

Reconnue pour sa réactivité et sa maîtrise d’une forte diversité de matières - acier, alu, plastique, métaux non-ferreux, aciers trempés…- l’entreprise saint-quentinoise spécialisée dans l’usinage de précision travaille pour des secteurs aussi divers que l’agroalimentaire, l’automobile, la cosmétique ou encore l’aéronautique. Après un pic de son chiffre d’affaires à 5 millions d’euros il y a trois ans, la structure affiche depuis un résultat constant à 4,5 millions d’euros. Une somme qu’elle espère faire progresser grâce notamment à la modernisation d’une partie de son parc machine.

Modernisation des outils

« Il y a quatre ans, nous avons entrepris un gros plan d’investissement pour diversifier notre parc machine afin de répondre à un maximum de demandes en matière d’usinage », explique Rémi Labou, Directeur général de Lamory & Wald. En mixant équipement classique et machines à commandes numériques, l’atelier a opéré un choix stratégique pour gagner en compétitivité et aller chercher de nouveaux marchés.

« Il y a des choses que nous ne pouvions proposer, faute d’outils. C’est autant de commandes auxquelles nous ne pouvions pas répondre, c’est un pari, mais un pari qui peut aussi nous ouvrir des portes », pointe le dirigeant. Après l’arrivée d’un premier robot l’année dernière, un second devrait arriver en juillet. Une évolution qui a été accompagnée par l’arrivée de nouveaux profils, mais aussi par un plan de formation pour faire monter en compétences les salariés.

Lamory & Wald compte aujourd’hui 42 salariés. ©Aletheia Press/ DLP

« Il y a aujourd’hui deux mondes dans le secteur de la mécanique : ceux qui ont fait entrer de nouvelles machines et ceux qui ont conservé des outils classiques. À mon sens, le numérique est incontournable pour maintenir son activité », note Rémi Labou. Outre ces outils de pointe, Lamory & Wald peut compter sur un stock de matière adapté aux besoins de ses clients, mais également sur une forte présence commerciale.

« Notre particularité, c’est d’avoir quatre chargés d’affaires. Cela peut paraître beaucoup, mais cela nous permet d’avoir une réelle proximité et une bonne connaissance de nos clients », souligne Rémi Labou. Des atouts qui offrent la possibilité de répondre très rapidement aux demandes des interlocuteurs, issus majoritairement des Hauts-de-France.

Un marché bouleversé

« Les années précédentes, nos principaux clients étaient l’aéronautique et l’automobile. Cette année ils se placent derrière la cosmétique, l’agroalimentaire et des clients divers », détaille le Directeur général. Un bouleversement dû à la crise sanitaire qui a contracté la trésorerie de l’entreprise sans cependant la mettre en difficulté.

« Nous nous ouvrons à toutes les possibilités comme le ferroviaire ou d’autres domaines sans pour autant mettre de côté nos clients historiques. Nous faisons par exemple partie du cluster Altytud avec lequel nous participons à plusieurs évènements pour montrer toute l’étendue de notre savoir-faire », conclut Rémi Labou.