Lamartine, la passion des mots

Sur sa belle place de la Mairie, la ville vedette d’un certain film à succès peut s’enorgueillir de désormais accueillir un commerce de plus : la librairie Lamartine.

« La librairie Lamartine sur la place de la Mairie à Bergues ».
« La librairie Lamartine sur la place de la Mairie à Bergues ».
CAPresse 2013

La librairie Lamartine, sur la place de la Mairie à Bergues.

 

Sur la place centrale de Bergues, au pied d’un beffroi désormais célèbre, quelqu’un a redonné un second souffle à la librairie-papeterie qui végétait depuis quelques années. Florence a déjà pas mal d’expérience dans le commerce : à Majuscule, puis au Virgin de Dunkerque. «J’ai toujours voulu monter ma petite librairie parce que j’adore lire», sourit-elle pendant qu’une lycéenne entre lui demander un ouvrage. «Mes parents étaient épiciers», reprend-elle. Un homme entre à son tour pour un petit cadeau d’anniversaire. «C’est un métier que j’ai découvert avec le temps. C’est un métier d’échange, de partage, le client apporte beaucoup avec ses lectures», poursuit-elle. Une dame enceinte entre à son tour : «Bonjour. Il va naître le 23. Vous avez la carte ?» En effet, Florence fait faire quelques menus travaux d’imprimerie pour ce type de demande : «Le bon à tirer part ce soir.» La librairie est positionnée sur l’un des angles de la place. Sur sa devanture, une affiche soutient un concurrent pour mieux défendre une certaine conception de la profession : «Vous écouter, vous conseiller, vous proposer le livre qu’il vous faut, seul le libraire peut le faire. Pas le Net. Soutenons le Virgin Megastore de Dunkerque»…

CAPresse 2013

Florence, libraire à Bergues.

Le livre reste un plus. Après une dizaine d’année passées chez Virgin, Florence voit s’offrir à elle une opportunité : «un dernier défi professionnelle à la cinquantaine», rit-elle. Via son cercle d’amis, proposition lui est faite de reprendre la librairie qui végétait. Elle fonce et redonne vie au lieu : «Y avait plus de livres ici, hein madame Gallo ? » Certes, le rayon actuel ne couvre pas l’ensemble des rayons du commerce ; on vend plus de la carte, de la maroquinerie, des petits cadeaux… Florence pense toutefois que le livre reste «un plus»,  même si le compte de résultat prévaut sur son dernier coup de cœur en matière de lecture. Pour démarrer en 2011, elle a apporté «un petit quelque chose», fait un emprunt et a été soutenue par un prêt à taux zéro de Flandres initiative. Elle organise régulièrement des signatures d’auteurs régionaux et va souvent à la rencontre de ses clients : de salons en colloques et conférences de toutes sortes. Une vielle dame entre, à la recherche de cartes postales, puis demande une photocopie : «10 centimes, madame.» Les petits ruisseaux font les grandes rivières : un an et demi après sa reprise, Florence dégage du résultat après avoir décuplé le chiffre d’affaires…