L’Agglo du Beauvaisis, un atout maître pour l'économie locale

Plus encore en période de crise qu’en temps normal, la Communauté d’agglomération du Beauvaisis est un acteur majeur de la vie économique locale. Rencontre avec son nouveau vice-président à l’Économie, Loïc Barbaras.

Loïc Barbaras, le nouveau vice-président à l'Économie de l'Agglo du Beauvaisis a dû faire face, dès sa prise de fonctions, à la crise sanitaire et économique liée à la Covid-19.
Loïc Barbaras, le nouveau vice-président à l'Économie de l'Agglo du Beauvaisis a dû faire face, dès sa prise de fonctions, à la crise sanitaire et économique liée à la Covid-19.

On le sait, la crise sanitaire de la Covid-19 aura eu, et aura encore, de lourdes conséquences sur la vie des entreprises, notamment des plus petites. Avec un tissu dense de PME/ PMI, environ 600 entreprises, le Beauvaisis a été particulièrement impacté. Dès le début de la crise sanitaire, la Communauté d’agglomération du Beauvaisis, présidée par Caroline Cayeux, a mis en place un “Groupe de relance économique pour Beauvais et sa Région” (Greber). « Au moment du confinement, le 17 mars, le conseil communautaire n’était pas encore élu. J’ai donc travaillé avec le vice-président sortant, Charles Locquet, pour mettre en place ce groupe », explique Loïc Barbaras, nouveau vice-président à l’économie (voir encadré).

Composé d’une quinzaine d’acteurs économiques locaux, ce groupe a proposé des mesures simples et efficaces pour soutenir rapidement les entreprises, en complément des aides de l’État, de la Région et du Département, pour préserver l’emploi et préparer la reprise de l’activité. Un plan d’urgence de trois millions d’euros a été voté par le conseil communautaire du 7 mai, réparti en deux enveloppes distinctes de 1,5 million d’euros chacune, la première pour des aides d’urgence, la seconde pour accélérer la relance.

170 emplois sauvegardés

Le plan d’urgence voté par le Beauvaisis consiste en trois aides cumulatives : un Fonds de secours d’extrême urgence pour les TPE de zéro à neuf salariés qui n’ont pas pu mettre en place les dispositifs gouvernementaux, comprenant cinq heures d’expertise auprès d’experts comptables, avocats… pour les accompagner dans les procédures, un kit de redémarrage pour les entreprises de moins de 25 salariés, comprenant cinq heures d’accompagnement pour la mise en œuvre des mesures sanitaires et la prise en charge de 70% du coût de l’acquisition d’équipements de protection individuelle contre la Covid-19, un Fonds de soutien territorial pour les entreprises de moins de 25 salariés n’ayant pas pu bénéficier du Fonds de solidarité de l’État (subvention de 1 500 euros + un bonus de 800 euros pour les cafés et restaurants).

Un bilan financier complet sera établi à la fin des dispositifs, fixés au 31 décembre. Mais d’ores et déjà, 65 entreprises du Beauvaisis ont bénéficié de 73 subventions, et 170 est le nombre d’emplois estimé qui ont ainsi pu être sauvegardés.

Un peu d’oxygène dans les trésoreries

Le second volet de ce fonds exceptionnel sera consacré à l’accélération de la relance : 1,5 million d’euros, dont 205 000 euros abonderont le fonds régional de relance des entreprises de zéro à neuf salariés, avec un effet levier. Pour le reste, il s’agira de prêts d’honneur à 0% qui seront mis en place à la fin de l’année pour améliorer la trésorerie des entreprises de plus de dix salariés. « Nous avons aussi soutenu de nombreuses initiatives pour maintenir l’activité commerciale et économique et pour participer à l’effort commun », détaille Loïc Barbaras, énumérant le marché de producteurs locaux place Jeanne Hachette, la formation “Ma boutique en ligne” pour aider les commerçants à créer leur site marchand, un site dédié indiquant les commerces restés ouverts, la ligne téléphonique d’informations “Urgence entreprises”, le pilotage de la fabrication de visières et de masques, ou encore le coup d’accélérateur donné aux marchés publics de travaux. Pas de doute, c’est dans l’adversité qu’on reconnaît les siens…

 


Une équipe sur le terrain

Placée sous la responsabilité de Vincent Zuterek, la direction de l’Économie du Beauvaisis compte cinq services : le service de développement économique, aussi bien endogène, avec les entreprises déjà sur place pour les accompagner dans leur évolution, qu’exogène pour faire venir de nouveaux entrepreneurs, notamment sur les zones d’activités du territoire. Ce service inclut le marketing territorial et le développement des commerces et du centre-ville, la plate-forme de la Région Proch’emploi, la pépinière d’entreprises Start Lab qui accueille une vingtaine de structures, la cellule d’accueil des cadres et de l’enseignement supérieur, et enfin le service insertion qui gère des chantiers d’insertion.


De multiples missions pour un nouveau venu

Ancien élu à la mairie de Berneuil-en-Bray, Loïc Barbaras a rejoint le conseil municipal de Beauvais le 15 mars dernier. Il y est chargé de la création de l’agence municipale pour l’emploi, qui devrait voir le jour en fin d’année 2021. Ce commerçant beauvaisien, ancien conseiller prudhommal, et membre de la Cpme, a également été élu vice-président de la Communauté d’agglomération du Beauvaisis. Il est en charge du développement économique, de la promotion économique du territoire, des zones d’activités économiques, de la commercialisation et de la gestion des voiries d’intérêt communautaire, de la stratégie commerciale, de l’emploi et du développement numérique.