Lab to Field, une reconnaissance mondiale pour un labo local
Spécialiste mondialement reconnu de la relation entre alimentation et bien-être animal, Lab to Field investit pour s’agrandir sur son site de Créancey. Avec près d’1,5 million d’euros engagé, l’entreprise de doubler ses effectifs d’ici cinq ans.
Initié par sa mère, chercheuse à l’Université de Bourgogne sur la relation entre alimentation et santé animale, Samy Julliand, ingénieur agronome de formation, dirige Lab to Field, une entreprise spécialisée dans la recherche sur ce même sujet. « Il y a une compétence forte à Dijon sur cette question de l’alimentation, de la digestion animale avec une reconnaissance mondiale du travail mené » explique le dirigeant dont l’entreprise a vu le jour en 2012.
Animaux d’élevage
Lab to Field répond aux sollicitations des industriels du monde entier qu'ils fabriquent des aliments pour animaux d'élevage, des compléments alimentaires tels que des probiotiques ou encore qu’ils produisent la matière première qui sera ensuite vendue à des assembleurs. « Nous sommes plutôt tournés vers les animaux d’élevage pour comprendre, par exemple, l’origine des ulcères gastriques chez les chevaux ou identifier l’origine des coliques ou des déviances comportementales d’un animal, bovin, ovin, en modifiant son alimentation. »
Ponctuellement, l’entreprise est amenée à s’interroger sur les animaux domestiques pour identifier les causes d’une obésité chez le chien ou le chat. Un tiers de l’activité de Lab to Field porte sur le secteur public quand elle répond à différents appels à projet lancés par l’Etat ou l’Union Européenne ou œuvre aux côtés de fondations sur la question du bien-être animal. « Cela nous permet de faire de la recherche fondamentale avec des résultats publiés et une reconnaissance mondiale plus marquée. »
Améliorer l’outil de travail
Devant l’augmentation des sollicitations et l’accueil de nombreux visiteurs internationaux, Lab to Field investit une enveloppe globale d’environ 1,5 million d’euros répartie en deux tranches. Dans un premier temps, la start-up finalise l’agrandissement de son laboratoire d’analyses avec 100 mètres carrés supplémentaires. « Nous pourrons mieux maîtriser en interne les phases critiques de l’analyse du microbiote. Jusque-là, nous le faisions nous-même, mais en laboratoire universitaire. Avec notre laboratoire, nous sécurisons la croissance d’activité. »
En plus de plancher sur le micro-organisme du tube digestif, Lab to Field aménage 100 mètres carrés supplémentaires pour l’accueil de formations destinées à des industriels ou des vétérinaires. « Nous prévoyons un autre investissement, en 2023, pour améliorer l’hébergement des animaux. Nous avons à demeure un cheptel d’une vingtaine de chevaux et accueillons plus ponctuellement des cochons ou des vaches. » Ces nouvelles installations doivent s’accompagner de recrutements. L’équipe d’une quinzaine de salariés, dont les compétences sont recherchées à l’échelle mondiale, devrait ainsi doubler ses effectifs dans les cinq ans à venir.