Paris 2024
La ville de Saint-Quentin fait la promotion du mécénat sportif
À 600 jours des Jeux olympiques de Paris, l’adjoint aux Sports de la ville de Saint-Quentin, Frédéric Alliot a organisé une rencontre avec des athlètes de haut niveau, valides ou atteints d’un handicap, pour inciter au mécénat sportif, en présence des partenaires venus présenter les dispositifs existants.
Kevin Huriez dirige une petite entreprise du bâtiment à Saint-Quentin. Début décembre, à l’invitation de la ville de Saint-Quentin et de l’adjoint aux sports Frédéric Alliot, cet ancien lutteur de haut-niveau a accepté de témoigner de son soutien financier à Maya Cornu-Danjou une jeune championne du club d’aviron de Saint-Quentin, qui se prépare pour les qualifications aux JO 2024.
« La lutte comme l’aviron ne sont pas des disciplines aussi populaires que le football, et la question se pose à la fin de chaque mois, de savoir comment avancer. Il faut vraiment aider les sportifs, parce que c’est compliqué. On ne peut pas performer sans argent », a déclaré l’entrepreneur.
Ce constat, la Région l’a fait également à l’issue des JO de Tokyo, a expliqué Frédéric Renar, responsable du mécénat sportif en Hauts-de-France. La Région accompagne une centaine d’athlètes pour les aider à se préparer le plus sereinement possible via la plate-forme Team Hauts-de-France.
L’aide apportée aux athlètes n’est pas uniquement de nature financière, même si fiscalement le mécénat sportif est plus avantageux que le sponsoring, le soutien peut prendre d’autres formes, du conseil, un emploi, un véhicule ou tout autre apport en nature. Étaient également invités à présenter leur action, le CREPS via la Maison régionale de la performance et la Fondation du sport français.
Sécurité et sérénité
Maya Cornu-Danjou espère se qualifier pour les JO 2024 et pour ramer l’esprit libre, elle a besoin d’être délestée des questions matérielles. La jeune championne témoigne des soutiens qu’elle reçoit de ses mécènes, financier, mais aussi matériels. À ses côtés, des athlètes reconnus dans leurs disciplines en parasport portent un message fort.
Marie Delatour est championne de France en paratriathlon 2022. La jeune femme dont le handicap est "invisible" raconte sa vie de sportive valide avant l’accident et la volonté qu’il a fallu d’abord pour remarcher puis progressivement pratiquer la nage, le vélo et la course à pied, les trois disciplines du triathlon.
Le mécénat lui permettrait d’être mieux équipée donc plus compétitive détaille la championne membre du club Pastel Triathlon de Saint-Quentin qui rêve d’une sélection pour les JO 2024. « Le succès est un travail d’équipe, j’ai besoin de vous, de votre soutien financier, administratif », lance-t-elle en direction de potentiels mécènes.
Vincent Fagnon et Didier Richard sont membres du club des carabiniers de Saint-Quentin, le premier en catégorie senior et le second, avec déjà quatre participations aux JO à son palmarès, en catégorie Élite. Didier Richard se déplace régulièrement à l’Institut national de sport et de l’éducation physique à Paris, pour s’entraîner au tir, des frais que sa pension d’invalidité ne suffit plus à assumer, d’où des déplacements limités. « Le mécénat représente une aide très importance, il nous permet de nous vider la tête et de ne penser qu’au sport, qu’à notre discipline », a-t-il réaffirmé.