La vague de l’entreprise numérique

Le secteur du numérique représente quelque 28 000 entreprises en France.
Le secteur du numérique représente quelque 28 000 entreprises en France.

La filière numérique est aujourd’hui un axe fort de développement de notre économie comme en témoignent le nombre d’entreprises en augmentation sur ce secteur, avec des vecteurs de croissance comme le big data et la santé connectée. Les technologies, les produits et les services numériques sont également les leviers de l’innovation dans les entreprises industrielles et de services. L’écosystème numérique révèle des potentialités réelles, mais également des points perfectibles.

Le numérique est omniprésent, on le retrouve associé à tous les domaines de la société. On parle de loi, de république, d’écosystème, de culture,… mais c’est avant tout une économie. L’avènement de l’Internet et du monde numérique a changé les comportements des consommateurs et par extension le fonctionnement des entreprises. Aujourd’hui, être présent sur le web est presque une obligation. Il y a deux façons de créer une entreprise digitale sous forme d’e-commerce ou d’agence. On parle aussi de stratégie cross-canal : une entreprise physique choisit de se développer sur le net et engendre un nouveau point de vente. Sur les 52 millions d’internautes français, 37 millions font leurs achats sur la toile. Une tendance suivant une courbe exponentielle. La possibilité d’effectuer ses achats sur mobile (1 acheteur sur 3) porte la croissance de ce marché. Se lancer en e-commerce c’est augmenter sa visibilité. Pratique à plus d’un titre : un e-commerce est disponible à toute heure du jour et de la nuit, sans limite géographique, donne l’ouverture sur une nouvelle clientèle et au final sur une potentielle augmentation des ventes. Le commerce physique et le e-commerce s’avèrent complémentaires. D’ailleurs, aujourd’hui, un nombre croissant de commerces de proximité propose les deux services. Dans cette mutation, la crise sanitaire de la Covid-19 a accéléré le phénomène.

Le big data, porteur d’ambitions

Créer une société digitale ne diffère pas vraiment d’une entreprise classique. Les formalités sont similaires. Reviennent les problématiques s’imposant à tout néo-créateur : forme juridique, régime fiscal, statut social du dirigeant, dénomination sociale, protection du patrimoine personnel, construction d’un business plan. Il est d’usage de conseiller à un gérant ayant déjà une entreprise, et souhaitant simplement créer un e-commerce, de se faire accompagner d’un professionnel dans ce domaine. Un nouveau canal de distribution nécessite de concevoir une stratégie digitale adéquate à ses produits, à l’image de l’entreprise. Pour mettre en ligne un site évolutif et professionnel, un budget entre 5 000 et 15 000 euros est requis. S’ajouteront les frais d’hébergement du site pouvant se monter à une centaine d’euros par mois et un budget pour la communication. Créer une entreprise digitale peut être un atout certain pour une entreprise qui ont déjà un commerce physique ou pour ceux voulant se lancer dans l’entrepreneuriat. L’expansion du big data génère déjà les métiers de demain, ceux de la transition numérique : ceux liés aux réseaux sociaux, aux solutions Cloud (ingénieurs et architectes), à l’analyse de données massives, à la cybersécurité, à l’intelligence artificielle, aux systèmes cognitifs. Pouvant apparaître comme une nébuleuse, tant ses contours semblent insondables, la galaxie numérique se solidifie progressivement. La création d’entreprise en est le cœur palpitant.

Les chiffres du numérique

Le chiffres d’affaires du numérique en France est estimé à quelque 56 milliards d’euros selon les dernières enquêtes. Le secteur représente 28 000 entreprises pour 474 000 emplois et demeure celui qui génère le plus d’embauches depuis une décennie. En 2018, 81 % des entreprises de services du numérique avaient augmenté leur chiffre d’affaires. Le marché du conseil et des services, porté par les secteurs de la banque, des assurances, de la finance, du commerce est en pleine croissance, comme ceux des éditeurs de logiciels et du conseil en technologies.