La vague créatrice ne retombe pas en Moselle...

Manque de temps, de financements, de réseau, peur du risque, lourdeurs administratives : voilà plusieurs freins à la création d’entreprise. Et pourtant… L'année 2020 a beau avoir été une succession de difficultés, avec la pandémie de Covid-19, les confinements et la crise économique, cela n'a pas empêché les Français de continuer à créer leur entreprise. Selon les chiffres publiés par l'Insee, l'année dernière a même été un millésime record en la matière. Près de 850 000 entreprises ont été créées l'an passé en France, soit presque 35 000 de plus qu'en 2019 . Avec un point notable : ce sont surtout les entreprises individuelles qui ont contribué à ce dynamisme. Leur nombre a en effet progressé de 6 %, à 630 000. Les créations d'autres types d'entreprises sont, elles, restées stables, alors que l'activité économique a chuté de près de 10 %.

Les records de la Moselle

En Moselle, les données sont aussi éloquentes. Pour l’ensemble de l’année 2019, 7 505 entreprises avaient été créées. En 2020, elles étaient 8 136. Les huit premiers mois de 2021 confirment cette embellie créatrice. De janvier à août, 7 018 nouvelles entreprises ont vu le jour dans le département. Sur la même période, on en comptait 4 886 en 2019 et 4 953 en 2020. Avec ce taux de 65 % : il correspond au total micro-entreprises dans ce global. Comment expliquer cette fièvre entrepreneuriale des Français, et donc des Mosellans, alors que le pays traverse sa pire crise économique depuis près d'un siècle ? Les créations d'entreprises ont été particulièrement importantes dans le secteur «transports et entreposage», selon la terminologie de l'Insee. En clair, les livreurs de repas et les chauffeurs de VTC ont été nombreux à se lancer. La demande de livraison de repas à domicile a fortement augmenté avec l'épidémie de Covid-19 et les Français se sont adaptés pour y répondre en devenant micro-entrepreneurs. Toutefois, si l’entrepreneuriat attire de plus en plus, le salariat a toujours la cote.

De potentiels entrepreneurs

En France, 63 % des actuels salariés se projettent, dans leur avenir professionnel, uniquement sur ce statut. Cependant, les chiffres le prouvent, le pourcentage de potentiels futurs créateurs d’entreprises approche les 30 %. 50 % envisagent de se lancer dans les deux ans, ce qui représente 7,5 millions de personnes. Cette tendance générale est particulièrement significative depuis la création du statut d’auto-entrepreneur en 2009 puisque le nombre d’entreprises créées n’a fait qu’augmenter. L’effet crise a révélé beaucoup d’envies d’indépendance qui ne devraient pas retomber de sitôt. Toutefois, si la motivation pour franchir le pas est là, la réalité reprend vite le dessus. Se lancer dans l’aventure entrepreneuriale en partant la fleur au fusil porte les germes de l'échec. Le manque de financement et la complexité de la création d’entreprise constituent les principaux obstacles lorsqu'on veut lancer sa propre entreprise et ce sont précisément ces obstacles que l’Adie s’est donné pour mission de résorber.

L'essentiel accompagnement

L’Adie est une association qui défend l’idée que chacun, même sans capital, même sans diplôme, peut devenir entrepreneur s’il a accès au crédit et à un accompagnement professionnel, personnalisé, fondé sur la confiance, la solidarité et la responsabilité. Le jeudi 7 octobre, de 14 h à 17 h, à la Halle du Chapitre à Woippy, une session est organisée pour ceux ayant un projet, une idée de création d’entreprise. Ils pourront rencontrer des acteurs socio-économiques, du développement et du financement d’entreprise. Une dizaine de partenaires, dont la Chambre de Métiers et de l’Artisanat 57, seront présents sous forme de stands pour renseigner les porteurs de projets. Les inscriptions se font sur le site : www.cma-moselle.fr.