Buralistes : La transformation s’accélère, un peu, beaucoup ?

Commerçant d’utilité locale ! Maître mot affiché et nouvel étendard des buralistes, du moins de leur confédération. «Le tabac demeure notre ADN mais il est impératif de redevenir de véritables commerces de proximité (...). La diversification s’affiche comme une véritable obligation.» Ce discours, Hervé Garnier, le président de la Chambre syndicale des buralistes de Meurthe-et-Moselle le tient depuis déjà plusieurs années dans son département. Tout comme certains de ses confrères de Moselle et de Meuse. Ces deux départements ont accueilli au début du mois, Philippe Coy, le président national de la Confédération des buralistes histoire de voir de visu les effets du fonds de transformation des buralistes (dispositif mené avec l’État permettant aux buralistes de mener un projet de transformation et d’assurer le développement commercial de leur commerce, allant au-delà d’une simple rénovation ou modernisation) chez les buralistes l’ayant utilisé et continuer à le présenter aux membres de la confédération afin de démocratiser son utilisation. «4 600 buralistes sont aujourd’hui entrés dans cette démarche», assure Philippe Coy. Sur les quelque 24 000 membres au total dans l’Hexagone, le message semble encore nécessaire à faire passer.

Stratégie de mutation

Étape en Moselle le 3 juin, au tabac le Carré d’As à Longeville-lès-Metz de Pierre-Claude Antona et au tabac Loto d’Ali Mecheri à Amnéville-les-Thermes suivie d’une réunion avec les buralistes du département pour présenter cette stratégie de mutation du réseau. «L’objectif est de permettre à nos membres d’anticiper les attentes sociétales et les tendances de la consommation en réinventant leur point de vente et en déployant de nouvelles activités pour répondre à cette notion de commerçants d’utilité locale que notre profession représente de manière incontournable.» Une transformation réussie notamment à l’Excelsior à Montmédy en Meuse où l’inauguration officielle de cette mutation s’est déroulée le 4 juin. Aux commandes de ce bureau de tabac devenu commerçant d’utilité locale, François Mercier, le président de la Chambre syndicales des buralistes de Meuse. À côté de l’ADN des buralistes (qui demeure la vente de produits manufacturés du tabac), loisirs, services ou encore snacking sont dorénavant proposés. Cette diversification répond aux nouvelles attentes des consommateurs pour cet établissement située à quelques minutes de la frontière belge. Un nouveau modèle de commerce de proximité présenté à Jean Rottner, le président de la région Grand Est invité à venir découvrir cette évolution. Une évolution qui se veut aujourd’hui en marche pour cette profession et qui ne demande qu’à s’accélérer.