La startup de A à Z
Edité et actualisé régulièrement, le guide des startups high-tech en France continue de s’épaissir et de s’enrichir d’expériences nouvelles. En prés de 300 pages, Olivier Ezratty fait le tour de la question et donne une large aux places aux entrepreneur-témoins de la vitalité et des opportunités de ce secteur. Lecture.
Comment lancer, gérer et développer sa start-up ? Dans quel environnement ces jeunes pousses croissent-elles ? Quels sont les services et les conseils à leur apporter ? Quelles sont les conclusions qui peuvent être tirées des vingt dernières années où ce phénomène s’est inscrit en France ? Tels sont les quatre parties qu’aborde Olivier Ezratty, conseiller en stratégie d’innovation et l’auteur d’un guide complet de la Start-up mis à jour deux fois par an depuis sa sortie en 2006. Parce que les choses bougent à la vitesse d’un électron dans une fibre optique, Olivier Ezratty rappelle l’évolution des contextes de l’économie numérique : modèle économique où le gratuit a tout envahi avant de laisser un peu de place au « premium » ; chaque industriels de cette économie a désormais « son programme » d’accompagnement de startup (Microsoft, Orange, SFR, Bouygues Télécom…) ; les aides publiques se sont multipliées ; la fiscalité a aidé à investir dans les PME innovante ; la crise a écrémé les acteurs de cette nouvelle économie. Au final, l’écosystème de l’innovation a gagné en maturité. Des fondamentaux demeurent pour se lancer dans un projet entrepreneurial : une équipe d’où de dégage une personne avec un leadership for. « les entreprises high-tech qui ont réussi ont été la plupart du temps créées par une équipe de fondateurs » indique Olivier Ezratty. Partage des tâches, conviction de réussite démultipliée, savoirs mis en partage, diversité des profils… Le produit _ évidemment _ qui doit être pensé, et convenir de manière idoine à des clients significatifs : quelle géographie, quel segment d’activité, B to B, quels profils d’utilisateurs… L’anticipation et le timing sont ici les maître-mots. L’innovation se nourrit des marchés de demain. Savoir deviner les besoins d’après-demain reste le must même si partir trop tôt peut être synonyme d’épuisement. La diligence à conduire vos tâches : « à stratégie égale, c’est la rapidité d’exécution qui fait le succès des startups » souligne l’auteur.
L’exportation, une voie trop peu empruntée.
La réussite, c’est aussi la marge : « prévoir un prix de vente au moins trois fois supérieur au prix de revient dans le cas des équipements » conseille Olivier Ezratty. L’amortissement de la R & D ne doit pas être oublié… « Jouer du mix produit/service » aussi et surtout ! ajoute l’auteur. En outre, la dimension internationale – péché mignon des entrepreneurs français, doit être inscrite dans la stratégie des créateurs : la France forme moins de 4 % du marché numérique mondial : devant ce constat (qui griffe l’égo), deux attitudes peuvent naitre. Ou l’ambition est tuée dans l’œuf et les entrepreneurs se contentent de se dimensionner au marché français ; ou il comprend que seul le marché de l’export peut vraiment faire naître des géants du numérique en bleu-blanc-rouge. S’il se crée, selon l’INSEE, 2 000 entreprises par mois dans le secteur informatique, elles ne doivent pas seulement être dédiées à l’hexagone. Les marges de développement sont plus loin…