Accompagnement

La Somme s’engage pour améliorer l’accueil des personnes en situation de handicap

Les acteurs d'accompagnement du handicap ont signé le 31 janvier une nouvelle convention pour simplifier l’admission des personnes en situation de handicap. Un engagement qui s’inscrit dans la démarche de la Réponse accompagnée pour tous en Somme.

Le président du Département de la Somme Stéphane Haussoulier et Hugo Gilardi, à la tête de l'ARS Hauts-de-France, le 31 janvier, lors de la signature de l'engagement. ©Aletheia Press/ D. La Phung
Le président du Département de la Somme Stéphane Haussoulier et Hugo Gilardi, à la tête de l'ARS Hauts-de-France, le 31 janvier, lors de la signature de l'engagement. ©Aletheia Press/ D. La Phung

« Il existe aujourd’hui sur notre territoire 660 personnes en attente de solution. C’est un chiffre qui m’interpelle, qui m’exaspère et qui me mobilise », lance Stéphane Haussoulier, président du Département de la Somme. Actuellement, les démarches pour intégrer un service ou établissement médico-social sont complexes, longues et fastidieuses autant pour la personne en situation de handicap que pour ses aidants. Conscients de cette réalité, le Département, l’Agence régionale de Santé (ARS), la Maison départementale pour les personnes handicapées (MDPH) et une trentaine d’Établissements médicaux sociaux (EMS) ont formé des groupes de travail pour fluidifier les parcours d’intégration. En résulte un « nouveau cadre de référence partagé des procédures d’admission sur le territoire » signé le 31 janvier.

Simplifier les admissions

« La réponse adaptée pour tous vise à éviter les ruptures de parcours, ou en tout cas à trouver des solutions. Cela passe notamment par la simplification des procédures d’admission, un effort de communication et une harmonisation des pratiques », souligne Hugo Gilardi, nouveau président de l’ARS Hauts-de-France. Parmi les mesures phares, on peut retenir la communication systématique sur les démarches et procédures d’admission à toutes les personnes concernées, l’utilisation par tous les EMS d’un même dossier d’admission, l’accélération des étapes de pré-admission ou encore un suivi renforcé des personnes.

Adapei 80, Coallia, Les ballons rouges 80, ADSEA 80... Plus d’une trentaine d’acteurs ont également signé cette charte d’engagement. ©Aletheia Press/ D. La Phung

Ce dernier point doit permettre d’informer régulièrement les usagers de l’avancée de leur dossier et s’il existe une possibilité d’entrer rapidement dans un EMS. Actuellement, le temps d’attente avant d’intégrer un établissement peut aller jusqu’à 13 mois. La charte prévoit désormais une réponse dans un délai de trois mois maximum. Et en cas d’attente trop longue ou d’admission impossible, un accompagnement spécifique doit être organisé. « Nous devons trouver des réponses personnalisées », pointe Stéphane Haussoulier qui mise notamment sur une meilleure inclusion des personnes en situation de handicap. « Le Département veut aider l’accueil de nouveaux salariés en milieu ordinaire, dans le respect des règles du salariat : les personnes en situation de handicap ne sont pas des sous-citoyens », souligne-t-il.

Un grand plan de formation

Pour accompagner la mise en place de ce nouveau cadre de référence des pratiques d’admission, un grand plan de formation doit être déployé prochainement. « Il est impératif de s’interroger collectivement sur nos façons de faire. Nous devons aller vers un système simple, efficace, humain et lisible pour tous », observe Hugo Gilardi. Les chefs de service, les coordonnateurs de parcours, les assistants de services sociaux et les éducateurs spécialisés sont aujourd’hui concernés par cette formation.

Outre l’échange de bonnes pratiques, elle doit aboutir à la construction d’un véritable plan d’action. « J’ai parfaitement conscience qu’il s’agit d’un véritable changement de pratique mais c’est à nous de nous adapter », conclut le directeur de l’ARS Hauts-de-France qui promet de tirer un premier bilan d’ici un an.