La sellerie de la baie de Julie Quin à Rue

Après s’être lancée avec succès sur internet, Julie Quin s’est installée dans un local de 50 m² de la zone industrielle de la Foraine bleue à Rue, une commune de la baie de Somme située entre Le Crotoy et Fort-Mahon. Le jeune femme ne vend que de l’occasion, elle comble un manque alors que la demande de la clientèle est importante sur ce territoire.

Julie Quin, la gérante de cette sellerie d'occasion.
Julie Quin, la gérante de cette sellerie d'occasion.

Cavalière depuis ses quatre ans, Julie Quin, âgée de 23 ans, suit des études en troisième année d’ostéopathie animale à Rouen. Ayant cours une semaine sur deux, elle a investi dans du matériel d’équitation d’occasion afin d’ouvrir il y a un an sa boutique en ligne, baptisée Horse Resale.

Dédiée à l’équitation de loisirs

Elle a eu la chance de pouvoir s’installer début décembre dans un local de 50 m² au 33 rue du Crotoy à Rue, qui était l’ancien accueil d’une entreprise de rénovation de l’habitat. L’axe est très passager, une vraie aubaine. Elle en a profité pour donner un nouveau nom à son commerce devenu la Sellerie de la baie, qui, elle l’espère, l’aidera à financer ses études, ses charges et le loyer de son logement : «Au début sur internet, ça fonctionnait bien, reconnait-elle, mais la concurrence y est rude. En parallèle, j’ai commencé à vendre sur des stands notamment lors d’évènements au centre équestre La Cavalcade au Crotoy. Comme ça se passait très bien, je me dis dis pourquoi pas essayer d’ouvrir un magasin».

Les clients ont le choix entre de nombreux filets.


Une semaine sur deux, il est ouvert du lundi au vendredi de 13h à 19h et le mercredi de 9h à 19h. Ce sera notamment le cas du 13 au 17 janvier ou du 10 au 14 février. En quelques semaine d’activités, elle est très satisfaite : «Le bilan est déjà positif, dresse t-elle. Les clients disent qu’une sellerie d’occasion manquait alors que les prix du neuf sont de plus en plus élevés. Et puis, je me trouve au milieu de toutes les zones d’équitation : Saint-Quentin-en-Tourmont, Abbeville, Berck, Ponthoile, Noyelles-sur-Mer… Depuis l’ouverture, j’ai beaucoup de personnes qui viennent car j’ai fait beaucoup de communication sur les réseaux sociaux».

30% moins cher que le neuf

Julie Quin surfe sur la mode de sa seconde main tout en comblant un vide certain de commerces dédiés dans le secteur. Les cavaliers doivent en effet se rendre dans une grande enseigne d’Abbeville, à Amiens ou à Beauchamps. Dans la région, les cavaliers ne pratiquent pas de l’équitation de luxe mais de loisirs : «Les chevaux sont le plus souvent en pâture, constate t-elle. Ils cassent leurs couvertures imperméables. Il faut en racheter régulièrement, donc ça ne sert à rien de mettre très cher pour les remplacer. Les parents, qui ne veulent pas acheter du neuf, sont contents de pouvoir rhabiller leurs enfants qui grandissent vite».

Le stock de couvertures est aussi apprécié.


Concrètement, elle rachète du matériel à des particuliers en fonction de ses stocks et de l’état. Elle nettoie. Si besoin, sa grand-mère répare : «Je revends à des prix en moyenne 30% moins cher que du neuf, décrit-elle. Il faut compter 10 à 15 euros en moyenne pour un pantalon, 10 à 15 euros pour des bottes, 5 à 70 euros pour des tapis, une trentaine d’euros pour des filets, entre 60 et 70 euros pour des couvertures… A chaque fois, je me pose cette question : est ce que je l’achèterai à ce prix là ?». Et quand le matériel (bandes de repos, sangles, protections…) ne peut pas être vendu, il est mis à disposition gratuitement de la clientèle.