La SATT Sayens à l’écoute des entreprises du territoire

« Nous transférons les inventions de notre périmètre académique aux entreprises dans le monde entier » résume simplement Catherine Guillemin, présidente de la SATT Sayens. En tant qu’actrice économique locale, la structure se concentre aussi sur les entreprises de son territoire. En ce sens, la SATT Sayens a signé une convention de partenariat avec la CCI de Bourgogne Franche-Comté en mai dernier. « La CCI peut être un prescripteur pour la SATT en faisant connaître ce qui se fait dans les laboratoires de recherche et nos compétences, souligne la présidente avant d’ajouter. Elle peut aussi nous aider à visualiser les attentes des entreprises locales en matière d’innovation. »

Un partenariat fructueux

Pourtant, même avant ce partenariat, la SATT Sayens avait déjà des relations privilégiées avec la CCI Yonne. « Quand elle nous faisait remonter les besoins d’une entreprise, nous prenions contact et assurions un suivi dans la mesure où nous pouvions répondre à sa demande. » raconte Catherine Guillemin. En parallèle, la SATT mène des ateliers thématiques d’information, notamment sur les enjeux des filières fortes de la région comme la santé, l’agroalimentaire ou encore la logistique. La société se positionne ainsi pour accompagner une entreprise qui chercherait à améliorer un produit ou un process. Une dizaine d’entreprises ont ainsi profité de ce partenariat entre la CCI Yonne et la SATT en attendant que d’autres, réparties plus largement dans la région, suivent le même chemin. « Les entreprises pourraient aussi profiter du réseau des autres SATT sur le territoire dans le cas où nous n’aurions pas les réponses localement. » projette la présidente.

Une licence exclusive avec CliniSciences

Parmi les dernières innovations détectées par la SATT Sayens, celle portant sur un test génétique sur biopsies solides et liquides d’orientation vers des thérapies contre le cancer. « Cette technologie, peu coûteuse et applicable à tous types de cancer, sert à dépister des biopsies et des mutations génétiques pour adapter les traitements sur-mesure aux patients » simplifie Catherine Guillemin. La SATT Sayens a engagé 150 000 euros pour que les chercheurs réalisent les tests d’efficacité nécessaires et déposent les brevets pour protéger leur solution. « Nous avons ensuite ciblé les entreprises susceptibles d’être intéressées par cette technologie et nous avons trouvé la société CliniSciences. » Cette filiale française d’un groupe international a obtenu une licence d’exploitation contre un pourcentage des ventes.

« Dès 2024, les ventes vont monter en puissance et cela amènera des revenus à l’Université de Bourgogne, au centre Georges-François Leclerc, aux trois chercheurs à l’origine de l’innovation ainsi qu’à la SATT Sayens. » conclut la présidente. Ce projet s’inscrit ainsi parmi la quarantaine que la SATT Sayens repère chaque année et espère valoriser.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert