La SARL ID pharelance son application Pythô.eu
Tel la Pythie, prêtresse d’Apollon, Pythô est un système sophistiqué qui recueille et transmet des informations audio ou visuelles, par l’intermédiaire du smart phone. La SARL marcquoise ID phare participe au vaste chambardement technologique qui secoue la signalétique contemporaine. Le panneau classique n’est pas mort – il reste même le starter de la communication –, mais l’électronique lui offre un prolongement actif sans limite.
Voilà trois ans, Ge o r g e s -Er i c Duriez, PDG de la SA Degand marquage (signalétique) sise ZA Douai-Dorignies, a créé (à Marcq-en- Baroeul cette fois) la SARL ID phare. On voit l’idée… On est dans le laboratoire de Tryphon Tournesol avec une invention par jour, tournée vers le bien-être et la connaissance. Depuis la rue Delcenserie à Marcq, une équipe de chercheurs – aidée par un réseau d’associations, d’entreprises très spécialisées, d’universitaires, d’entrepreneurs, etc. – planche sur la signalétique de l’an 3000 ou presque. L’innovation la plus récente consiste à proposer aux collectivités des supports de signalétique dont les informations – pour l’instant concernant des lieux de tourisme et de loisirs-détente, mais tout cela va évoluer vers d’autres applications – sont captables via le smartphone, soit en audio, soit en visuel.
Un nouveau marché. Voilà qui apporte à Degand marquage Douai diversification et complémentarité. Elles sont les bienvenues alors que bien des marchés stagnent ou régressent, affectant la signalétique comme les autres. Georges-Eric Duriez a réagi dès les premiers signes et, outre la confection et la conception de produits assez classiques de signalétique, bien que parfois très novateurs (la 3D par exemple), s’est dirigé vers des niches. Tout d’abord celle du handicap, pour les malvoyants et malentendants, aidant les collectivités à mettre en oeuvre la loi sur l’accessibilité. ID phare est née de cette initiative entrepreneuriale. Mais aujourd’hui, alors que cette filière se développe, dernier exemple en plein Douai à Saint-Amé et le long de la Sambre du côté de Rousies pour un véloroute, un autre marché s’ouvre : la signalétique hautement informatisée, dédiée au tourisme, au patrimoine, aux balades et autre parcours découverte de la faune ou de l’histoire locales. Une première expérience est en route à l’église Saint-Vincent-de-Saragosse, tout en haut du boulevard Foch à Marcq-en-Baroeul. Un panneau sur les murs de pierre de Lezennes de cette belle église du XVIe siècle est posé, le smart phone du touriste va photographier le QRcode ou la puce intégrée. Instantanément, le descriptif de l’église est audible ou consultable sur l’écran, de là partent toutes les combinaisons informatiques possibles via des fichiers nomades. Entrons dans la technologie…
Pythô, un espace privé d’hébergement. Georges- Eric Duriez parle d’“univers Pythô” sur des a p p l i c a t i o n s – modules à base de QRcodes ou de NFC1 (puces) compatibles avec le RFID qui va équiper bientôt toutes les médiathèques entre autres. Univers qui permet d’héberger des fichiers audio, de gérer l’accessibilité personnalisée à ces fichiers et de disposer de statistiques de lecture en permanence et en temps réel. Il génère automatiquement des QRcodes, édite ou commande les étiquettes QRcode et commande les étiquettes NFC. Il existe des prestations complémentaires : élaboration des fichiers audio, encodage des tags NFC, fabrication des étiquettes QRcode et tags NFC. Bref, c’est une aide à la stratégie de communication via ces deux supports. Un espace peut aussi stocker des fichiers multimédia avec accès gratuit à l’édition de QRcodes et statistiques de fréquentation des différents médias. L’espace d’hébergement est à louer (tarifs sur le site) avec une large palette de possibilités personnalisées. L’univers Pythô prévoit la mise en son d’un fichier texte classique en Word mais sans intervention sur le texte initial. L’intervention est à plusieurs niveaux : le client peut tout faire faire par Pythô ou se charger de quelques étapes.
Une nouvelle puce. ID phare s’attaque aujourd’hui à la technologie NFC-RFID. C’està- dire la puce noyée dans le panneau lui-même. Inconvénient en cours de résolution : le manque de supports. Eura- Technologies à Lille-Lomme prépare cette puce annoncée dans la presse en décembre 2010. Elle devrait être disponible dans la région au second semestre 2011. Cette technologie demande expressément de disposer d’un téléphone portable compatible ou équipé d’un Adds-On sous forme d’une micro-SD ou d’un Sticker. Comme le QRcode, le tag NFC renvoie à une page Internet à partir de laquelle on peut développer toutes les approches possibles. Le NFC est donc particulièrement intéressant pour les personnes mal et non voyantes puisqu’il n’est pas nécessaire de viser quelque chose avec la caméra du portable, contrairement au QRcode.
Osez l’audio ! Georges-Eric Duriez veut faire profiter le client de sa connaissance des deux systèmes. “Je le dis aux collectivités : osez l’audio directement ; le reste, on s’en occupera à distance pour des raisons de coût et de rapidité ! Arrêtons l’écrit et le papier, pensons autrement… C’est une question culturelle !” Les débouchés ? Le tourisme, les loisirs de plein air, la découverte des patrimoines, mais aussi le monde des transporteurs, les créateurs de modes d’emploi et surtout… “place à l’imagination” sourit Georges-Eric Duriez qui ajoute : “Voilà un très gros axe de travail, on n’en est qu’aux balbutiements en France alors qu’au Japon, le QRcode est très ancien. Moi, je m’adresse aux petites collectivités et structures. Les grosses vont faire leur système toutes seules. Ce sont des niches qu’il faut travailler. Par exemple, bosser à l’amélioration de la qualité du son est essentiel. Et chercher dans le secteur bancaire des applications en puce NFC. Il reste aussi que, tant que la vidéo sera aussi chère, on restera sur l’audio, mais il lui faut une vraie valeur ajoutée !”