Attractivité : la revanche de la ruralité ?
Dans une récente enquête, l’Insee Grand Est s’est intéressé à l’attractivité des espaces ruraux. Il en ressort que les territoires plus ruraux de la région ont gagné en attractivité en 2020.
Les territoires les plus ruraux de la région gagnent en attractivité ! C’est l’une des principales conclusions tirées par l’Insee Grand Est dans son enquête sur l’attractivité résidentielle en 2020. «Après plusieurs années de recul, l’attractivité résidentielle du Grand Est s’est redressée entre 2019 et 2020, bien que le solde migratoire reste négatif», peut-on lire dans cette enquête. Dans le détail : «les dynamiques migratoires divergent entre territoires ruraux et territoires urbains. Le ratio des arrivées sur les départs progresse de 11 % dans les territoires ruraux de la région entre 2019 et 2020 et recule de 4 % dans les espaces urbains.» Un état de fait lié notamment aux conséquences profondes des modes de vie liées à la crise sanitaire.
Ménages modestes
L’hypothèse d’une augmentation des départs des espaces urbains vers des espaces ruraux, des villes moyennes ou encore des espaces situés en lisière des principales aires d’attraction des villes apparaît plus que probable. Qui sont ces nouveaux ruraux ? «Les ménages qui se sont installés présentent des caractéristiques très proches de celles de leurs prédécesseurs.» 42 % de couples, 40 % de personnes seules et une proportion plus important d’hommes que de femmes (55 %). Âgée de 41 ans en moyenne, 75 % perçoivent l’essentiel de leurs revenus d’activités salariées. «Les ressources dont disposent ces ménages sont plutôt modestes. En 2020, la moitié de cette population a un niveau de vie inférieur de 11 % au niveau métropolitain», soit un revenu disponible de moins de 1 660 € par mois pour une personne seule. 19 % vivent sous le seuil de pauvreté. Une attractivité sur fond de précarité…