La rev3 présente ses premiers démonstrateurs

La troisième révolution industrielle passe à la vitesse supérieure dans les Hauts-de-France. À l’issue d’un appel à projets, sept premiers territoires démonstrateurs ont été dévoilés le 24 avril à la CCI de Région. Fers de lance de la transition énergétique, ils bénéficieront d’un accompagnement de la mission rev3, en partenariat avec l’ADEME.

(De g. à d.) Philippe Rapeneau, président de communauté urbaine d'Arras et vice-président de la mission rev3, Philippe Vasseur, président de la mission rev3, et Philippe Hourdain, président de la CCI Hauts-de-France.
(De g. à d.) Philippe Rapeneau, président de communauté urbaine d'Arras et vice-président de la mission rev3, Philippe Vasseur, président de la mission rev3, et Philippe Hourdain, président de la CCI Hauts-de-France.

«On devrait avoir 15 territoires démonstrateurs en 2018», lance d’emblée Philippe Vasseur, président de la mission rev3 (troisième révolution industrielle). À l’occasion de la présentation de la première promotion des collectivités territoriales modèles en matière de développement durable, leurs représentants étaient invités à échanger sur les dispositifs déjà mis en place et les difficultés rencontrées. La démarche est volontaire. «Certains ont déjà des dispositifs compatibles avec la rev3», poursuit-il. Ils sont au nombre de sept : Dunkerque, Arras, Artois, Amiens, Hauts de Flandre, Pévèle Carembault et Fourmies. «Nous n’avons refusé personne.» La région espère en attirer le maximum d’ici la mi-septembre via un appel à projets. À la clé : un financement public et privé, et la mise en place de rencontres entre les territoires retenus. Le tout, en partenariat avec la CCI, la Région et l’ADEME. «Ces territoires locomotives peuvent en entraîner d’autres dans le programme.»

Booster l’attractivité du territoire

«Nous souhaitons une forme de coopération entre les participants, c’est le sens de cet appel à projets», souligne Philippe Rapeneau, président de la communauté urbaine d’Arras et vice-président de la mission rev3. À travers ce regroupement, il espère ainsi développer une nouvelle dynamique d’attractivité en région. «Il y a vraiment une richesse méconnue sur ces territoires.» Un point de vue partagé par Sylvie Delatte, directrice stratégie aux affaires portuaires de la communauté urbaine de Dunkerque : «Nous réfléchissons à mutualiser les productions de CO2 entre les industries pour en faire un outil d’attractivité», indique-t-elle. Seul territoire des Hauts-de-France à être présélectionné au programme national TIGA (Territoire d’innovation de grande ambition) en janvier 2018, il doit bénéficier d’un accompagnement et d’un appui financier pour son projet «transformation d’un écosystème industrialo-portuaire». Navires alimentés au GNL (gaz naturel liquéfié), projet de bornes portuaires électriques, échange de CO2 entre industriels… Dunkerque espère attirer de nombreux porteurs de projet. S’il existe déjà un réseau régional pour les entreprises rev3, des accélérateurs ont été mis en place. «Notre but est de les accompagner et de les professionnaliser», développe Philippe Hourdain, président de la CCI Hauts-de-France. Les accélérateurs rev3 sont des suivis personnalisés de trois à six mois, respectivement présentés sous deux programmes : «jeunes pousses» ou «croissance». Le premier accompagne le lancement d’un projet et le second est destiné aux jeunes entreprises en phase de développement.