La région s’affiche en moteur de l’industrie
La troisième édition du FEAL (Forum on European Automotive Industy in Lille) s'est déroulée au Casino Barrière les 20 et 21 juin. Au centre des discussions, la compétitivité de la région, mais aussi les enjeux de l’électrique, du diesel et du véhicule autonome.
La filière automobile française s’est réunie à Lille les 20 et 21 juin pour aborder les thèmes d’actualité et leurs conséquences sur son activité. «Les Hauts-de-France sont la première région automobile et possède la plus grande diversité de sites constructeurs», souligne Patrice Le Guyader, président du Pôle automobile des Hauts-de-France. Le salon, centré sur l’industrie, a été l’occasion de débattre sur l’innovation et la compétitivité des constructeurs installés en région. «Pour rester en tête, nous avons une quête de compétitivité et de performance dans un bassin d’emploi historiquement industriel.» L’un des fers de lance est la formation pour répondre au besoin croissant de compétences technologiques. «On pourrait aller vers un campus des métiers à Lille», avance Xavier Bertrand, président de la Région.
L’électrique monte en puissance
Preuve du développement de l’électrique, le constructeur Renault a annoncé, mi-juin, un investissement de 1 milliard d’euros sur quatre sites français, dont Maubeuge et Douai. Le groupe a donné les premières directives de son financement. Sur le site de Maubeuge, la production du Kangoo électrique bénéficiera d’un coup d’accélérateur. Quant à celui de Douai, il devrait produire deux nouveaux véhicules à batterie d’ici 2021. La Région a par ailleurs indiqué avoir participé financièrement à l’investissement. Pour autant, les représentants de l’industrie et la Région se montrent prudents sur cette progression : «L’électrique est une voie, mais pas la seule. Il y a aussi les véhicules hybrides et l’essor de l’hydrogène.» Chez Toyota, 75% de la production de la Yaris est en hybride. Quant aux véhicules autonomes, la Région reste tatillonne : «Ils se déploieront surtout en Métropole. Mais pour l’instant, nous nous concentrons sur le renouvellement de notre flotte vers des véhicules plus verts», indique Xavier Bertrand. Pour lui, l’un des enjeux principaux reste par ailleurs de relier les zones rurales au monde du travail. Sur la question du diesel, les avis sont tournés vers une sortie progressive. «Je ne pense pas qu’il y aura un retour vers le diesel pour les particuliers. Pour les poids lourds, il pourra être remplacé par le gaz», estime Louis Schweitzer, ancien président du groupe Renault et invité d’honneur du FEAL.
La filière auto des Hauts-de-France en chiffres
- 1re région automobile
- 7 sites de production
- 400 sous-traitants
- 630 000 véhicules produits par an.