Relance économique : la Région mise sur une croissance verte...
À l’occasion de l’adoption de son budget primitif (de près de 3,5 milliards d’euros), le 27 janvier en séance plénière, la région a mis en avant son fil rouge en matière de développement économique pour l’année en cours : une croissance verte via une démarche d’évaluation climat. Objectif affiché: devenir un territoire à la pointe des grandes transitions industrielle, écologique, énergétique et numérique.
La relance économique de la région sera verte ou ne sera pas ! C’est ce qui ressort du budget primitif de la région Grand Est, adopté le 27 janvier dernier en séance plénière (une séance budgétaire qui s’est déroulée en visioconférence). «La conjoncture dans laquelle nous évoluons n’est pas stable. La main- d’œuvre est rare, les matières premières chères et les prix de l’énergie s’envolent ce qui place nos forces vives dans une situation difficile. La présente programmation budgétaire va permettre de les en prémunir parce qu’en plus d’être considérable, elle est responsable», assure Jean Rottner, le président de l’exécutif régional lors de son discours d’introduction de cette séance plénière. Si les mesures d’urgence, les différents plans de relance (régional, national et européen) semblent avoir permis de traverser les premiers effets de la pandémie, l’incertitude du contexte actuel impose à l’exécutif régional «de faire preuve d’agilité et de volontarisme pour accompagner la transition et préparer la relance et l’avenir de la région.» Fer de lance de cette politique affichée en matière économique : l’opus n° 2 du Business Act (plan de relance régional et de reconquête) lancé fin décembre.
Modèles économiques à revoir...
«Des défis considérables nous attendent, liés aux transformations profondes qui transcendent tous les domaines. Révolution numérique, intelligence artificielle, transition énergétique, révolution agroécologique ou encore climat, ont ainsi été placés au cœur de notre stratégie», assure l’exécutif régional. Histoire d’y parvenir, plusieurs priorités ont été identifiées : «faire monter en puissance l’ensemble de ces domaines évoqués en libérant des ressources affectées à d’anciens dispositifs ou champs d’intervention, se concentrer sur les actions qui maximisent l’impact sur nos territoires, réinterroger nos façons de concevoir l’accompagnement, jusqu’à revoir nos modèles économiques, créer de nouvelles dynamiques et soutenir les synergies entre les entreprises et les acteurs des territoires.» L’ensemble des secteurs sont concernés par cette démarche de croissance verte mise en avant et palpable financièrement dans les enveloppes allouées. Un budget de 400 millions d’euros est prévu grâce à la mobilisation des fonds européens (90 millions d’euros d’investissement) pour accompagner et anticiper ces mutations économiques. La bioéconomie affiche une attention particulière. «Alors que la crise liée à la Covid-19 semble avoir épargné les secteurs agricoles et forestiers, d’autres incertitudes sont apparues : le rebond des cours des matières premières et de l’énergie, la pénurie de main-d’œuvre, la remise en question de la solidité des chaînes d’approvisionnement en amont et en aval ainsi que la dépendance sur des produits de première nécessité (alimentation, textile, plasturgie et énergie) (...) Les tournants stratégiques amorcés l’an passé doivent être ajustés et amplifiés.» Plusieurs leviers d’action sont annoncés : «assurer la performance économique de demain et faire émerger de nouveaux débouchés, lancer la transition numérique, accompagner de nouvelles filières de valorisation ou encore accélérer le virage des filières vers l’excellence environnementale.» Il n’y a plus qu’à...
Le budget à la loupe
3,534 milliards d’euros ! C’est le budget primitif de la région Grand Est, adopté en séance plénière le 27 janvier dernier. Un budget en hausse de 3,5 % par rapport au précédent 1,56 milliard d’euros sont fléchés pour la Jeunesse, emploi, formation (32,7 %). 1,009 milliard d’euros pour les mobilités , (28,5 %). 4,52 millions d’euros de ressources et moyens (12,9 %). 403,9 millions d’euros pour l’attractivité (11,4 %). 321,5 millions d’euros pour les territoires et la proximité (9 %) et 192,1 millions d’euros de fonds européens (5,5 %).