LA RÉGION INCITE À S’ASSURER

Sur la période 2007-2016, la Région a versé 142 millions d’indemnités.
Sur la période 2007-2016, la Région a versé 142 millions d’indemnités.

En 2016, le coût du climatique a été estimé à 1 milliard d’euros dans les Hauts-de-France (et à près de 5 milliards au niveau national). En 2015, l’État a ponctionné le Fonds national de garanties des calamités agricoles de 250 millions d’euros. Face à l’augmentation du risque climatique, la Région Hauts-de-France lance un message aux agriculteurs, celui de s’assurer pour la campagne 2018.

Sur la période 2007-2016, la Région a versé 142 millions d’indemnités.

Depuis le début de son mandat, la Région est intervenue pas moins de quatre fois suite à des aléas climatiques : au printemps 2016 sur les inondations (à hauteur de 350 000 euros), suite aux mauvais rendements en céréales à l’été 2016 (1,2 million d’euros) et sur les gelées du printemps dernier ainsi que sur les grêles de l’été 2017 (1,4 million sur une enveloppe globale de 2 millions d’euros). Pour la Région, « ces aléas posent un vrai problème de résilience des exploitations agricoles qui inquiète les représentants professionnels et les pouvoirs publics », sans compter qu’un certain nombre d’agriculteurs n’étaient pas assurés, et que d’autres qui l’étaient ont été mal – ou pas du tout – indemnisés. Dans la région, le taux de couverture s’élève seulement à 27% (un taux en constante diminution), contre 22% en France.

PISTES D’ACTIONS

Face à ce constat, la Région a souhaité alerter les agriculteurs pour les inciter à s’assurer et combattre certaines idées reçues, notamment celle sur le coût de l’assurance, réputée chère, mais qui s’élève en réalité à 50 euros par hectare. « L’assurance est un acte de gestion qui prémunit du risque pour l’agriculteur de ne pas générer suffisamment de chiffre d’affaires pour assurer le paiement de ses charges. S’assurer c’est donc garantir la pérennité de son activité. » La Région a envisagé plusieurs actions pour encourager les agriculteurs à recourir à une protection assurantielle : la bonification des dossiers de demande de financement au bénéfice des agriculteurs assurés, action qui rentre dans le cadre de ses programmes de développement rural, ou se rapprocher des centres de gestion « pour les inciter à avoir un discours proactif vis-à-vis de l’assurance ». En octobre, le volet agricole du règlement financier a fait l’objet d’un compromis entre le Parlement européen, le Conseil de l’Union européenne et la Commission. Plusieurs points on été actés, dont la possibilité d’abaisser le déclenchement de l’assurance climatique à 20% contre les 30% actuels, et la possibilité de cofinancer les primes à l’assurance à hauteur de 70%.