La recherche européenne sur le diabète se construit à Lille

La première pierre d’un futur institut européen de génomique du diabète et de la recherche sur le cancer (EGID) a été posée le 12 septembre dernier sur le site du CHRU de Lille. En vue : un lieu de recherche d’excellence reconnu au plan international.

La recherche européenne sur le diabète se construit à Lille

D.R.Le futur bâtiment est l’aboutissement d’un projet scientifique déjà en route depuis 2009. Premier Labex (Laboratoire d’excellence) en Nord-Pas-de-Calais en 2011, l’EGID (European Genomic Institute for Diabetes) a été créé en 2009. Les autorités régionales, avec l’université de Lille 2, le CNRS, l’INSERM et l’Institut Pasteur de Lille, ont su capitaliser sur la présence à Lille de personnalités, leaders dans le domaine du diabète, pour investir dans le développement de ce centre de recherche et d’innovation ambitieux : Philippe Froguel, généticien diabétologue, Bart Staels, pharmacologiste moléculaire, François Pattou, chirurgien de l’obésité et de la transplantation opérant au CHRU. Ils sont tous reconnus internationalement pour l’excellence de leurs travaux en recherche fondamentale et clinique sur le diabète, l’obésité et les maladies métaboliques associées. L’équipe de Philippe Froguel identifie les causes, celle de Bart Staels conçoit les molécules pour le traitement et celle de François Pattou est en charge des essais cliniques. Leur complémentarité sur un même sujet les a fait se réunir pour fonder l’EGID. Lille est l’endroit d’autant plus adéquat que la région détient le triste record d’être la première en France pour la prévalence de cette maladie métabolique et de l’obésité.

6 450 m2 rajoutés au CHRU. L’implantation sur le site du CHRU n’est pas un hasard. «Il se trouve au cœur d’un écosystème de recherche du premier plan, avec des compétences et une instrumentation de haute qualité», explique Daniel Percheron, président du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais.

Le bâtiment, conçu par TRACE architecte, accueillera aussi les laboratoires cancer. Il s’insère dans l’architecture existante mais s’en distingue pour mieux montrer la nouvelle génération de laboratoires : un grand rectangle enveloppé de «voiles» en panneaux métalliques laqués blancs, dont la légèreté contraste avec les briques des bâtiments Calmette. Sur les  6 450 m2, 1 980 m2 sont des locaux existants réhabilités, et 4 470 m2 sont des extensions neuves. Coût de l’opération : 21,7 millions. La livraison et la mise en service sont prévues fin 2015.