La plate-forme Lumiwatt passe en phase 2

Lumiwatt, la centrale solaire de Loos-en-Gohelle, a prouvé qu’il était possible de produire de l’électricité en Nord-Pas-de-Calais. Aujourd’hui, alors que dix technologies différentes ont été testées, la centrale solaire va dorénavant tester l’association de technologies et travailler sur le stockage.

Le stockage de l’énergie et des systèmes de production alternatifs seront dorénavant testés sur la plateforme.
Le stockage de l’énergie et des systèmes de production alternatifs seront dorénavant testés sur la plateforme.
ACT'Presse

La plate-forme solaire Lumiwatt passe à une deuxième phase où le photovoltaïque sera associé à d’autres technologies.

Lumiwatt est une plate-forme de tests des différentes technologies photovoltaïques, initiée en 2007, construite entre 2009 et 2010 et inaugurée au début de l’année 2011. Portée et animée par l’association Technologies solaires pour tous (TSPT), en partenariat avec le cd2e, l’installation a été créée avec des partenaires de la filière (EDF, FDE, Eiffage, Alkia, la Ville de Loos-en-Gohelle). Lumiwatt avait comme objectif initial de favoriser le développement du photovoltaïque dans le nord de la France et de trouver un modèle économique pertinent. “Avec Lumiwatt, nous voulions démontrer de manière indépendante qu’il était possible de produire de l’électricité solaire sous notre latitude“, lance Christian Traisnel, directeur du cd2e. Il ressort même des tests effectués par la plate-forme qu’entre Loos-en-Gohelle et Montpellier, il y avait à peine 10% d’écart de production, “sous réserve de faire les bons choix techniques et de choisir le bon dimensionnement“.
Avec Lumiwatt, il était également question d’aider à la formation des acteurs et intervenants du secteur, ainsi que des futurs bénéficiaires de ces technologies. “Nous souhaitions également utiliser la plate-forme pour des actions de recherche et développement, ainsi que permettre aux acteurs du secteur de pouvoir tester et faire connaître leurs produits et innovations“, poursuit-il.
Résultat, les dix technologies les plus répandues sont mises en situation sur l’ancienne friche minière qui héberge la plate-forme expérimentale. “Elles sont installées sur 22 structures, fixes ou mobiles, de 3 kWc chacune, pour étudier le comportement des installations en fonction des conditions météorologiques réelles.” Le site dispose d’une instrumentation permettant de mesurer en temps réel l’ensemble des paramètres. “Ces analyses sont compilées et diffusées publiquement mensuellement.

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Le stockage de l’énergie et des systèmes de production alternatifs seront dorénavant testés sur la plate-forme.

Aller plus loin. Grâce à Lumiwatt, il a été prouvé que même dans des zones à ensoleillement modéré, il était possible, sous certaines conditions d’exposition et de choix de matériels, de produire de l’électricité. Parallèlement, les technologies ont fortement évolué et les rendements ont été multipliés par trois ces dix dernières années.
Après une première phase de collecte d’informations et de données chiffrées, nous voulons aller plus loin et proposer une nouvelle réflexion“, précise Christian Traisnel.
Avec Lumiwatt 2, l’idée consiste à travailler sur le mix énergétique, aborder le problème du stockage et un appoint. “L’idée consiste à trouver des solutions pour assurer une continuité dans l’alimentation.” Se pose ensuite la question du dimensionnement des installations : faut-il équiper les maisons individuellement, travailler à l’échelle du quartier ou d’un village ? “A ces questions s’ajoutent celles des coûts de construction, d’entretien…
La prochaine expérimentation consistera donc à travailler sur une simulation d’un quartier de 20 maisons. “Pour cela, nous allons installer d’autres technologies, deux éoliennes, du solaire thermique. Nous allons également tester le stockage d’énergie sur batterie et des solutions de production alternatives.” Lumiwatt 2 passe à une phase d’association de différentes technologies, qui nécessiteront à nouveau de la formation et des retours d’expériences.