La pépinière de la Casoaffiche complet !

Remplir la pépinière de la communauté d’agglomération de Saint-Omer n’a pas été la priorité des acteurs publics et privés du territoire audomarois. Vierge de ce type d’équipement, le territoire pouvait s’y lancer sans trop de risques. Le choix d’un opérateur privé était décidé dès l’amorce du projet en 2006. Aujourd’hui, la pépinière est pleine avec l’arrivée de deux nouveaux créateurs.

Vincent Logez, cogérant de l’entreprise Opus.
Vincent Logez, cogérant de l’entreprise Opus.

 

Vincent Logez, cogérant de l’entreprise Opus.

Vincent Logez, cogérant de l’entreprise Opus.

Lors du lancement du projet, après deux années de travaux, en 2008, 215 m² de bureaux (14 unités) et 682 m² d’ateliers (5 unités) étaient à la disposition des créateurs d’entreprise de l’Audomarois. Et les créateurs s’y sont pressés assez rapidement : secteurs de la communication, des énergies renouvelables, de la récupération de plastique, bureaux d’études… Certaines sociétés accueillies ont depuis pris leur envol en quittant la pépinière pour laisser la place à d’autres. Aujourd’hui, la pépinière affiche complet. Les deux derniers arrivants ne dérogent pas à la règle : ils sont venus s’installer sur la pépinière pour bénéficier des tarifs avantageux et des divers services proposés (secrétariat, reprographie, salle de réunion, abonnements…). Fabien Lebriez est fondateur et gérant de FL tuyauterie chaudronnerie maintenance. Ce trentenaire, issu du territoire, s’est installé dans un bureau et un atelier laissés vacant fin 2011. Avec dix ans d’expérience dans une entreprise familiale, il démarre son activité en étant aux commandes de sa SARL. “J’ai préféré créer plutôt que de rejoindre une autre entreprise. Nous sommes spécialisés dans le pliage, le cintrage, le roulage, la soudure des métaux”, précise le chef d’entreprise pour qui “le marché reste porteur”. Le tissu industriel de l’Audomarois reste encore riche et la raréfaction du personnel qualifié le positionne favorablement avec deux salariés expérimentés.

Opus veut maîtriser la chaîne. Vincent Logez n’en est pas à son coup d’essai. Avec son associé Ludovic Payen, ils ont repris une PME d’Aire-sur-la-Lys – Grioche PL mat –, il y a près de deux ans. L’entreprise trentenaire emploie toujours trois salariés et fournit les entreprises de construction du territoire. Les deux associés ont décidé de poursuivre leur développement en créant une seconde structure : Opus. OEuvrant dans la construction, la nouvelle SARL emploie quatre salariés et vient d’emménager dans un bureau et un atelier de la pépinière. “On s’est rendu compte que les clients de PL mat cherchaient aussi des prestataires. On a réalisé quelques chantiers chez des particuliers. Aujourd’hui, on a un plan de charge d’une année”, explique le cogérant. Avec 100 euros de capital et 30 000 de fonds de roulement, ils envisagent l’avenir avec optimisme, s’appuyant sur le réseau de PL mat et sur la conjoncture qui semble se redresser dans le secteur du bâtiment. “On observe une augmentation importante des permis de construire, des extensions en ossature bois notamment.” En effet, PL mat travaille principalement la modification du bois grâce à un parc machines adapté. Opus a d’ailleurs embauché un menuisier agenceur. L’entreprise est aussi capable de réaliser l’ensemble d’un chantier à l’exception des réseaux électriques et d’eau. Vincent Logez est ingénieur en génie mécanique et a commencé sa carrière chez Arc international. S’il réalise encore des missions pour le géant verrier, il compte bien par la suite se consacrer entièrement à ses deux entreprises. Les perspectives laissent espérer une progression rapide du chiffre d’affaires : 700 000 euros en année 1, et prospection à suivre chez les particuliers en année 2. Aujourd’hui, quelques chantiers de rénovation se réalisent à Lille et à Arras.