La Normandie : une croissance démographique modérée
Le 30 décembre dernier, l’Insee a publié son comptage de référence de la population de la Normandie. La croissance démographique poursuit sa tendance haussière dans l’Eure, tandis qu’elle est faible ou négative dans les autres départements de la région. Et pour cause, les grandes villes sont désertées au profit des campagnes.
Les chiffres démographiques de 2017 ont été collectés et calculés par extrapolation, et ce entre 2015 et 2019. Avec un total de 3 330 478 habitants au 1er janvier 2017, la Normandie gagne des habitants, mais au ralenti. Entre 2012 et 2017, ce chiffre n’a progressé que de 0,05 % habitants par an, tandis que le pays gagne en moyenne près de 0,4 % habitants chaque année. Une progression timide provoquée par un déficit migratoire qui s’accentue, faisant ainsi de la Normandie une des régions les moins dynamiques en France métropolitaine en termes d’élan démographique.
Dans les cinq départements de la Normandie, la croissance démographique se poursuit à des rythmes variés. Avec une hausse annuelle de 0,3 %, l’Eure semble plus stabilisée par comparaison à la Seine Maritime qui n’a gagné que 90 habitants en cinq ans ou encore au Calvados, en progression annuelle de 0,2 %. A l’inverse, l’Orne enregistre une baisse annuelle de 0,5 %, tandis que la Manche perd 0,1 % habitants chaque année.
Hausse démographique dans les communes de l’Eure
Le département de l’Eure qui regroupe près de 38 % des habitants de la Normandie demeure le plus dynamique. La plupart des communes qui renouent avec la croissance démographique se situent le long de la trajectoire allant du nord-ouest jusqu’au sud-est du département. C’est le cas du village de Moisville au sud d’Evreux (+7,6 % par an), de Bourg-Achard (+5,2 % par an), d’Angerville-la-Campagne (+4,8 %) ou encore d’Epaignes (+2,4 %).