La moitié sud de la France en vigilance orange canicule lundi
Journées harassantes et "nuits étouffantes": Météo-France étend à partir de lundi la vigilance orange canicule à 26 nouveaux départements, portant le total à 39 dans une...
Journées harassantes et "nuits étouffantes": Météo-France étend à partir de lundi la vigilance orange canicule à 26 nouveaux départements, portant le total à 39 dans une large moitié sud de la France.
Treize départements sont déjà en vigilance orange canicule depuis dimanche midi. Vingt-six autres, dont la Vendée et l'Indre-et-Loire, basculeront à partir de lundi midi, à leur tour touchés par la première vague de chaleur de 2024.
"Une extension de la vigilance orange sur d'autres départements limitrophes à ceux déjà en vigilance orange n'est pas exclue" à l'occasion du bulletin qui sera diffusé lundi à 16H00, précise Météo-France.
"Lundi sera extrêmement chaud pour une large moitié sud", a indiqué dimanche à l'AFP Tristan Amm, prévisionniste pour Météo-France.
"On attend des températures flirtant avec les 40 degrés et même plus" par endroits, a-t-il ajouté, citant la Nouvelle-Aquitaine, le midi toulousain ou encore l'arrière-pays du Gard et de l'Hérault.
Il anticipe des "nuits étouffantes" dans cette moitié sud en début de semaine, avec un mercure qui "ne descendra pas en dessous de 25 degrés en Nouvelle-Aquitaine, dans le midi toulousain ou encore le long de vallée du Rhône jusqu'en Méditerranée".
Dans ces régions, il pourrait faire encore plus de 30 degrés autour de minuit.
"La chaleur va régresser à partir du milieu de semaine prochaine avec des maximales qui vont devenir plus raisonnables", même si "ça va rester bien chaud dans le sud particulièrement autour de la Méditerranée", souligne Tristan Amm.
En région parisienne, où ont lieu la plupart des épreuves des JO, "le pic de chaleur devrait être mardi, où les maximales graviteront autour de 34-35 degrés", explique Tristan Amm.
Dans cette zone, "les nuits de mardi à mercredi et de mercredi à jeudi seront assez chaudes. Le mercure peinera à descendre en dessous de 20 degrés", poursuit le prévisionniste de Météo-France.
Draps mouillés aux fenêtres
Dimanche, la plage de Bordeaux Lac, dans le nord de la cité girondine, était bondée, avec un thermomètre affolant les 35 degrés après 16H00.
Dominique Bouril, 68 ans, a fui la chaleur de son logement "où il fait déjà 26, 27 degrés", décrit-elle à l'AFP. "La circulation pour sortir de Bordeaux et aller à l'océan de toute façon est infernale, on est bien mieux ici. Demain, je reviens", sourit la retraitée blonde au teint très hâlé.
Pour garder sa maison fraîche, Pierrette, 66 ans, a installé "trois ventilateurs (...) et des draps trempés aux fenêtres", relate-t-elle depuis le coin d'herbe où elle donne le goûter à ses petits-enfants.
Un peu plus loin, la vingtenaire Camille Berneaux est installée avec ses trois colocataires : "On a l'habitude de venir ici pour les canicules mais comme elles sont de plus en plus fréquentes, alors on vient souvent", observe-t-elle.
L'explication technique de ces fortes chaleurs? Une "goutte froide qui s'isole au large des côtes du Portugal, avec des vents qui s'enroulent autour de cette dépression, ce qui draine de l'air extrêmement chaud depuis la péninsule ibérique jusqu'à notre pays", expose Tristan Amm, tandis que des "hautes pressions sur la France agissent comme un couvercle qui emprisonne cet air chaud et le réchauffe de plus belle".
Il est notamment conseillé de boire de l'eau plusieurs fois par jour, d'éviter de sortir aux heures les plus chaudes de la journée, de limiter les activités sportives et physiques.
"Les vagues de chaleur sont une manifestation emblématique de notre changement climatique, elles sont de plus en plus intenses, fréquentes, précoces et longues", a souligné Matthieu Sorel, climatologue, lors d'un point presse samedi de Météo-France.
En France, on observait avant 1989 "en moyenne une vague de chaleur tous les cinq ans", alors que "depuis 2000 elles se produisent à une fréquence annuelle". Ces vagues de chaleur, a prévenu le spécialiste, "seront deux fois plus nombreuses d'ici 30 ans".
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