La miroiterie Righetti voit l’avenir en «verre»
Récente lauréate de l’appel à projets dans le cadre de France Relance, la miroiterie Righetti parachève son process industriel et logistique sur son site du Dynapôle de Ludres-Fléville. Après une extension de 1 500 m² et la mise en œuvre d’une zone logistique de 500 m², la société fondée à Nancy en 1835, et aujourd’hui pilotée par les deux frères, Alban et Thierry Utard, assoit son savoir-faire dans les domaines spécifiques du verre feuilleté, trempé, décoratif et technique.
La longue plaque de verre oscille en toute sécurité dans les airs du vaste atelier de production. En suspension apparente, elle est bien arrimée à un outil de levage high tech facilitant le travail de manutention de l’opérateur. À un rythme industriel, elle prend place tour à tour sur les différents îlots de coupe, découpe, façonnage avant d’être dirigée vers les fours correspondant au produit final souhaité : verre feuilleté, trempé, décoratif et technique. Le tout dans une logique d’approvisionnement automatisé. «L’approvisionnement automatisé a totalement transformé la gestion des flux, il permet la suppression de nombreuses manipulations tout en réduisant le temps de production dans le traitement des commandes», explique Thierry Utard entre deux phases de production. Avec son frère Alban, il est aux commandes de la miroiterie Righetti depuis une dizaine d’années. Dès leur prise de contrôle de la miroiterie (fondée à Nancy en 1835), les vagues d’investissements se sont enchaînées pour aboutir aujourd’hui à un véritable process industriel maîtrisé. Le dernier en vue d’un million d’euros, grâce, notamment à la sélection de l’entreprise lorraine comme lauréate des appels à projets de France Relance, va permettre de continuer cette stratégie d’optimisation et d’amélioration continue. En 2011, l’entreprise prend possession de ses locaux actuels sur le Dynapôle de Ludres-Fléville sur une surface de 3 000 m² avec une volonté d’ancrage local et une empreinte développement durable assurée, leur bâtiment est l’un des premiers bâtiments industriels à basse consommation( BBC) du Grand Est. La phase d’industrialisation du process n’aura de cesse d’augmenter permettant aujourd’hui à l’entreprise d’afficher plus d’une trentaine de collaborateurs.
Du façonnage à la trempe
«Nous avons toujours gardé notre savoir-faire historique de miroiterie traditionnelle mais nous nous sommes développés dans le verre feuilleté et aujourd’hui trempé», assure Alban Utard. L’an passé, une extension de 1 500 m² a été construite pour permettre la mise en place du parc machine de stockage et d’approvisionnement automatique. Elle accueille également un parc entièrement ciblé sur l’usinage du verre (avec notamment une machine à façonnage bilatéral et deux centres d’usinage verticaux à commandes numériques), un atelier spécialisé dans la fabrication de verre feuilleté et deux fours spécifiques. Un four dit de trempe «il permet de produire un verre trempé qui est sept fois plus résistant qu’un verre traditionnel, il est obtenu par une montée en température du verre à 650 °C. Ce traitement thermique renforce sa résistance aux chocs mécaniques et thermiques.» À quelques encablures, un four HST (Heat Soak Test) «qui permet un traitement thermique supplémentaire histoire de détecter et supprimer les défauts.» Au total, avec l’aménagement du pôle logistique, ce sont plus de 4 M€ d’investissements qui ont été nécessaires (notamment réalisés par le soutien de la région, du Feder ou encore de Bpifrance). Le nouvel apport d’un euro du plan France Relance devrait permettre à l’entreprise régionale de poursuivre son développement bien engagé.
Un parc logistique pour fluidifier
500 m² de surface, deux quais de chargement ! À côté du process d’usinage pur, la miroiterie Righetti s’est dotée d’un pôle logistique adapté. «Cela entre dans l’adaptation continue de notre process. Ce pôle logistique permet de fluidifier les livraisons et nos expéditions», assurent Alban et Thierry Utard, les deux frères aux commandes aujourd’hui de l’entreprise familiale.