La « Milo » de Dijon s’engage efficacement auprès des 16 - 29 ans
La Mission Locale de l’arrondissement de Dijon a présenté un bilan positif des contrats engagement jeunes ainsi que ses projets.

Alors que l’État lui avait fixé l’objectif de signer 900 contrats engagement jeunes en 2023, la Mission Locale de l’arrondissement de Dijon a annoncé, ce 6 février, avoir dépassé ce chiffre avec plus de 920 contrats. Les jeunes de 16 à 29 ans, engagés dans la démarche, profitent d’un parcours personnalisé, jusqu'à 12 mois, exceptionnellement prolongé à 18 mois. « L’objectif ultime, c’est l’insertion professionnelle et l’emploi » a précisé Anthony Bonnevie, nouvellement nommé directeur de la Mission Locale de Dijon après une expérience semblable à Chalon-sur-Saône et Beaune. « 12% des 16 - 29 ans ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation selon l’Insee » a complété Hamid El Hassouni, président de la Mission Locale de Dijon.
Ce public vient de lui-même à la « Milo » mais peut aussi être orienté par un prescripteur, que ce soit l’Acodège, le Département, un réseau associatif ou grâce au bouche à oreille. Ceux qui signent un contrat engagement profitent d’une allocation de 500 euros pendant la durée de la démarche en contrepartie d’un investissement intensif de 15 à 20 heures par semaine. « Le dispositif vise à redonner confiance aux jeunes, à les mettre en immersion dans des ateliers. Nous proposons des prestations individualisées en fonction de la situation de chacun » poursuit Hamid El Hassouni Si les chiffres définitifs ne sont pas encore disponibles, il estime à plus de 50 % le nombre de jeunes qui se sont insérés dans l’emploi après leur parcours.
Nouvelle catégorie de jeunes
Pour ceux qui n’arriveraient pas à trouver un emploi, la Mission Locale reste à leurs côtés. « Notre mission concerne non seulement l’emploi mais aussi le logement, la santé ou encore la mobilité » précise Hamid El Hassouni. La structure constate une évolution de son public. « Nous accueillons de plus en plus d’allophones, une population étrangère qui veut s’insérer et qui pousse notre porte. Nous avons aussi de plus en plus de diplômés. » 10 % du public de la Mission Locale disposent ainsi d’un Bac + deux au moins. « Le contexte est favorable à l’emploi mais le nombre de bénéficiaires ne diminuent pas. Nous touchons d’autres publics, jusque-là invisibles, mais aussi des jeunes en scolarité ou en emploi qui viennent nous solliciter sur d’autres sujets que l’emploi » complète le président de la structure.
Une première expérience internationale
La Mission Locale de Dijon porte différents projets pour ses jeunes comme celui d’emmener une quinzaine d’entre eux à Valencia en Espagne, dans le cadre d’Erasmus +. « C’est une possibilité d’ouverture pour les jeunes, de prendre confiance » a précisé Anthony Bonnevie. Pendant deux mois, ils sortiront d’un certain isolement pour réaliser un stage professionnel dans les secteurs de l’hôtellerie – restauration, du tourisme ou encore du commerce. « Des entretiens ont permis d’évaluer leur motivation tandis que des notions de base en anglais ou en espagnol étaient requises » détaille le directeur.
Pendant que les jeunes vivront cette expérience unique, la Mission Locale déménagera dans des locaux situés boulevard Carnot à Dijon. « En plus d’améliorer les conditions de travail de nos équipes et de regrouper les services, nous économiserons entre 10 et 15 % de loyer » ont conclu les deux hommes.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert