CPME 54 : la méthode Chrisment fait ses preuves

«L’Union dans l’action, l’union dans la solidarité !» C’était il y a quasiment un an (le 28 mars 2022). Carole Chrisment terminait son discours suite à son élection à la tête de la CPME de Meurthe-et-Moselle. Après un an de mandat, la première femme à prendre la tête de la confédération meurthe-et-mosellane ne déroge pas à cette maxime. Un fil conducteur renforcé et nécessaire, voire vital, dans un climat conjoncturel plus qu’interrogatif pour l’écosystème entrepreneurial. «Au niveau national, on nous annonce une remontée des défaillances d’entreprise, le département n’échappera pas à la règle. Il nous faut encore être plus aux côtés de nos adhérents. Cette année, nous allons mettre en place des entretiens individuels et confidentiels pour accompagner nos adhérents face aux difficultés.» Nom de code : En aparté. «Au cours de ce rendez-vous, c’est un entrepreneur qui parle à un autre entrepreneur pour tout d’abord l’écouter, l’épauler et surtout sans stigmatiser et l’aiguiller vers les bonnes structures.» Soutien, accompagnement, écoute ! Ces maîtres mots résonnent dans la stratégie, la vision, l’animation souhaitée par Carole Chrisment pour le développement de ce syndicat patronal. La CPME de Meurthe-et-Moselle affiche aujourd’hui les 350 adhérents, soit une centaine de plus par rapport à l’an passé d’après les chiffres fournis par sa présidente.

Recrutement : problème numéro un

«Dès ma prise de présidence, l’objectif a été de ressouder les liens.» Les rencontres mises en place, «Le Temps d’un café» où la présidente et son équipe vont à la rencontre des adhérents «pour renforcer la proximité et l’ancrage local», des rendez-vous mensuels (chaque premier mardi du mois) autour du fil rouge de la RSE, rebaptisé par Carole Chrisment «Redonner du sens à l’entreprise pour ouvrir l’esprit des chefs d’entreprise et leur permettre d’avoir une boîte à outils en la matière», une soirée des mandataires (première du genre), «la CPME de Meurthe-et-Moselle assure près de cent cinquante mandats dans les différentes structures et organismes économiques et sociaux du département, mettre en avant nos mandataires était plus que légitime», sont autant d’actions mises en œuvre caractérisant la «méthode Chrisment». Femme politique à une époque, présidente du collectif des crèches associatives du Grand Est, fondatrice et coordinatrice de structures petite enfance avec une quarantaine de salariés, la présidente de la CPME 54 affiche une vision déterminée de l’évolution du syndicat patronal aussi bien en interne, qu’en externe. «Nous sommes une force de propositions auprès des politiques du territoire. Notre expérience du terrain entrepreneurial nous permet de faire remonter les réelles attentes et besoins. Avec l’univers politique, nous travaillons en tout éco-construction.» Inflation galopante, flambée des prix de l’énergie et des matériaux, brouillard conjoncturel, les sujets d’inquiétude ne manquent pas mais celui qui arrive en peloton de tête demeure le recrutement. «C’est le problème principal aujourd’hui ! Les entreprises ne trouvent pas de candidats et les salariés en place ne souhaitent plus travailler comme avant.» En septembre 2022, elle assurait déjà que «les entreprises étaient entrées en mutation.» La mutation prendra du temps, aujourd’hui c’est surtout celui de l’adaptation continue...