La Manufacture des tentes Cabanon fête ses 60 ans
Fondée à Bailleul en 1959, la Manufacture des tentes Cabanon s’est installée en 2005 à Dunkerque. A l’aube de ses 60 ans, elle connaît une actuellement une belle croissance, portée par une activité à l’export qui représente désormais 60 % de son chiffre d’affaires.
57 salariés travaillent à la Manufacture des tentes Cabanon, installée depuis 2005 dans la zone industrielle de Petite-Synthe. La dernière entreprise française à fabriquer, en France, des tentes et caravanes pliantes s’est spécialisée dans le haut de gamme sur trois marchés : la tente familiale et la caravane pliante, distribuées chez des revendeurs spécialisés ; les tentes à destination des entreprises de l’hôtellerie de plein air ; et, enfin, les tentes «de service» pour les collectivités, les comités d’entreprise, les fédérations ou encore le scoutisme. «Certains de nos clients nous confient qu’ils utilisent la même tente Cabanon depuis 30 ans», précise Pierre Cerulus, président de l’entreprise. Sous-entendu : investir dans du haut de gamme, cela vaut le coup. D’ailleurs, il le reconnaît volontiers : ses clients ne sont pas des néophytes du camping. «Ils y ont déjà goûté une fois, deux fois. Ils ont aimé et ils se disent que c’est intéressant d’investir dans un équipement confortable et de qualité dont ils se serviront très longtemps», résume-t-il.
Jusqu’au Japon
L’entreprise a été fondée à Bailleul en 1959. A l’époque, elle fabrique des tentes familiales, des auvents de caravane et des caravanes pliantes, et dispose d’un important marché avec les fédérations de scoutisme. Un gros tournant s’effectue en 2005 quand elle déménage à Dunkerque et reprend, dans le même temps, l’entreprise Ditechna, spécialisée dans les structures volumiques gonflables destinées au marché de la publicité et de l’événementiel. Proche du dépôt de bilan en 2009, la Manufacture des tentes Cabanon est sauvée par le groupe d’hôtellerie de plein air Utopia, avant d’être cédée à Pierre Cerulus en 2013, qui prend la décision, en 2016, de revendre la partie «structures volumiques gonflables» pour se recentrer sur son cœur de métier. Bien lui en prend puisque, depuis, l’entreprise n’a cessé de se développer, notamment à l’export vers les Pays-Bas, l’Allemagne ou la Grande-Bretagne, et plus anecdotiquement vers le Japon, pays pour lequel l’entreprise a développé une gamme spécifique vintage qui reprend les codes des années 60. «En 2018, nous avons réalisé 60% de nos 7 millions de chiffre d’affaires à l’export. Et pour la première fois depuis que j’ai repris, nous avons renoué avec les bénéfices», précise Pierre Cerulus. Des bons chiffres et une forte croissance qui s’expliquent, selon le chef d’entreprise, par un fort développement à l’international et une amélioration de la productivité. Mais aussi par une gestion réussie du renouvellement des compétences spécifiques à l’entreprise (couture et assemblage de très grandes pièces de tissu et fabrication de structures métalliques sur mesure pour les caravanes pliantes) alors que l’entreprise a connu de nombreux départs en retraite.