La Lorraine dans la vague des formateurs indépendants
Ils fleurissent sur le périmètre régional, comme la tulipe au printemps : les formateurs indépendants. Le dynamisme du marché de la formation favorise l’attractivité du statut de formateur en mode freelance. Cela s’inscrit aussi dans la tendance d’un nombre croissant de personnes à vouloir voler de leurs propres ailes. Décryptage.
C’est un fait, observé depuis de longs mois,
prenant sa genèse sans doute lors du tout premier confinement et jamais démenti
depuis. Dans la sphère travail, la tendance est au désir d’autonomie, de responsabilité,
d’implication, d’harmonisation entre vie professionnelle et vie personnelle. De
ce fait, on voit des salariés quitter leur emploi pour voguer sur la mer de
l’indépendance. Aujourd’hui, l’engouement pour le statut de freelance va
crescendo. Demain, tous et toutes indépendants ? Le Rubicon à franchir est
encore bien large. N’empêche que, petit à petit, l’oiseau fait son nid. Zoom
sur l’un des secteurs impactés par ce désir d’avenir, vu par beaucoup comme une
quête de sens : la formation professionnelle, laquelle est après tout un
bien de consommation presque similaire aux autres. Ici, il faut être apte à
analyser les besoins de son marché, identifier ses cibles et futurs prospects,
réaliser sa communication… Dès lors, on peut s’interroger. Qui peut devenir
formateur professionnel pour adulte ? La réponse est sibylline : tout
le monde. Il n’y a pas de diplôme requis, même si une formation est vivement
recommandée afin d’avoir tous les enseignements sur ce qui est un vrai métier.
Pour pouvoir exercer, le choix du statut se fera entre la micro-entreprise, l’entreprise
individuelle, la société unipersonnelle. L’avis d’un expert-comptable est le
chemin à prendre. Tout dépend de la typologie du projet que le néo-formateur
entend mener. Une fois le choix arrêté sur le statut juridique vient le temps
de l’immatriculation au registre du commerce et des sociétés. La CCI de son
territoire est l’interlocutrice adéquate.
Devenir formateur agréé
La vie professionnelle est bien souvent pleine de rebondissements, de défis, de réussites comme d’échecs, de rencontres enrichissantes ou déplaisantes et frustrantes. Ces expériences accumulées constituent un trésor de progression et d’épanouissement personnel. La personne se lançant dans la formation va puiser dans ces compétences, mariant savoir-faire et savoir-être, l’essence même de son activité. Elles sont son domaine de ressources techniques et humaines. Que l’expertise soit de niche ou bien plus générale, comme le management, les RH, la logistique, l’éducation… le rôle du formateur indépendant est d’apporter ses connaissances à des entreprises ou à des particuliers. Pour devenir formateur agréé, après la création de sa structure, il faudra signer une première convention de formation (ou un contrat), puis acter la déclaration initiale d’activité de formation, obtenir un numéro d’enregistrement, avant de se référencer au sein du Datadock. Ce terme aux accents anglophones désigne l'outil d'aide au référencement des organismes de formation. Dans ce panorama, on n’omettra pas un élément essentiel. Le formateur indépendant pourra être amené à rencontrer des litiges avec des clients. Une assurance Responsabilité Civile Professionnelle et Exploitation sera primordiale pour protéger son entreprise des fautes professionnelles, erreurs ou omissions, la malveillance, la diffamation, la divulgation d’informations confidentielles. Enfin, pour ne pas mettre en danger la stabilité financière de son entreprise lors de l’exercice des fonctions de formateur indépendant, une assurance Responsabilité Civile Professionnelle et Exploitation est la mieux adaptée. On le voit, devenir formateur ne s’improvise pas. Les risques existent et demandent une protection en amont. Car le formateur indépendant est avant tout un chef d’entreprise. Avec toutes les responsabilités lui incombant. Si la passion est un guide naturel, la rigueur et le pragmatisme jalonnent la trajectoire de l’entrepreneur. 75 000. C’est le nombre de prestataires de formation en France, dont près de 50 000 indépendants identifiés. Cela, s’était avant la pandémie. Depuis, la tempête est passée, chamboulant bien des process professionnels…