La Lorraine dans la moyenne
Au 1er janvier 2013, le secteur de la construction va basculer dans l’ère de la basse consommation avec l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation thermique RT 2012 qui imposera le niveau BBC à tous les logements neufs. A l’heure actuelle, ils ne représentent que 10% des permis de construire de maisons individuelles et 75% des logements collectifs autorisés en 2011. Attentisme, manque d’information ? L’association Promotelec dresse un bilan national et régional. Décryptage.
L’univers de la construction évolue et l’ère de la basse consommation n’a jamais été aussi proche. L’entrée en vigueur, au 1er janvier 2013, de la nouvelle réglementation thermique RT 2012 imposera le niveau BBC à tous les logements neufs. L’association Promotelec vient de publier une étude qui révèle les grandes tendances de la construction BBC en France et en région. Depuis 1971, l’association Promotelec oeuvre par le biais de ses labels pour la qualité durable des logements. «Défini par l’ensemble des membres de l’association, le label Promotelec atteste que le logement répond à des exigences sur le bâti, la ventilation, les systèmes de chauffage, la production d’eau chaude sanitaire et la sécurité du logement», explique Damien Hasbroucq directeur de Promotelec. Ce label est un référentiel et n’est pas obligatoire. Le Nord-Est se place au 4ème rang national (derrière le Nord-Ouest, le Sud-Ouest et le Sud-Est) dans la construction de Bâtiments Basse Consommation d’énergie (BBC). Les régions Alsace, Franche-Comté et Lorraine devancent les autres régions avec respectivement 259, 179 et 141 habitations détenant le label Promotelec Performance, niveau BBC-Effinergie.
Solutions coûteuses
La Moselle se place en tête avec 74 maisons individuelles certifiées devant la Meurthe-et-Moselle, 26, et les Vosges, 17.Avec seulement 10 % de permis de construire de maisons individuelles enregistrés en 2011, le message a l’air d’avoir du mal à passer. Et même si le prix du BBC est en baisse, «il y a maintenant 7% de différence au niveau du prix, contre 20% il y a encore quelques années, entre un bâtiment BBC et un autre», sur le segment de la maison individuelle, il n’a pas encore trouvé sa place et ce, malgré les aides dédiées : crédits d’impôt, et prêts à taux zéro. «La certification a un prix, 500 euros TTC, et l’utilisation de certains matériaux comme les pompes à chaleur ont un certain coût», constate Damien Hasbroucq. En effet, la solution pompe à chaleur, grâce à sa récupération d’énergie renouvelable, présente le meilleur couple consommation d’énergie et faibles émissions de CO2 et seuls ceux qui auront les moyens d’investir sans les aides financières pourront y accéder. Sur le segment du logement collectif, il a trouvé sa place. «Les accompagnements financiers (nationaux et régionaux) ont joué leur rôle pour anticiper la réglementation thermique RT 2012, les collectivités ont globalement bien intégré ce processus.» Les bailleurs sociaux, quant à eux, pensent que «c’est aux constructeurs d’être efficaces, en 2013 l’enjeu va être d’établir des attestations thermiques, lesquelles indiqueront avec précision les consommations». Le compte à rebours a commencé…