Installée à Borre, près d'Hazebrouck
La Literie Westelynck ouvre un nouveau chapitre de son histoire
Un nouveau chapitre de l’histoire de la literie Westelynck s’est ouvert avec la cession de l’entreprise familiale par Stéphane Westelynck, représentant de la 4e génération, à Quentin Motte. Reportage à Borre, au coeur de la Flandre.
C’est une entreprise emblématique du territoire, qui jouit d’une réputation d’excellence depuis sa création en 1899 par l’arrière grand-père de Stéphane Westelynck. «Il s’est installé à l’époque comme bourrelier, puis l’entreprise s’est diversifiée en tant que matelassier» raconte-t-il. «J’ai repris la société avec mon épouse en 1984, suite au décès de mon père, après un CAP de tapissier-matelassier, et nous nous sommes spécialisés au fil des années dans la fabrication artisanale de literies personnalisées, pour devenir Maitre Artisan Litier en 1999».
Une production à la commande
La literie Westelynck emploie désormais 12 salariés, pour un chiffre d’affaires de 1,3 millions € (50% sur la vente de sommiers, 50% sur la vente de matelas), réalisé uniquement sur son point de vente de Borre. Et pour résister à la concurrence des géants du secteur, l’entreprise n’a qu’un seul secret : «Offrir des produits uniques à nos clients, puisque tout est fait à façon dans nos ateliers» assure l’entrepreneur. «Nous avons tous les métiers réunis ici : tapissier, couturier, ébéniste… tout est fait à la commande, à 90% pour les particuliers ainsi que pour quelques gites et hôtels. Nous fabriquons des produits sur-mesure en fonction des attentes du client, de sa morphologie et de ses envies en terme d’esthétisme, des produits de grande qualité mais à un excellent rapport qualité/prix puisque nous sommes sur de la filière courte ». Il n’est ainsi pas rare de voir des clients venir de loin pour s’offrir le lit de leur rêve !
Et Stéphane Westelynck de poursuivre : « Nous avons un savoir-faire unique dans la personnalisation des sommiers, puisqu’on s’adapte aux demandes contrairement à nos confrères qui proposent des produits fabriqués en série… je crois qu’aucune literie au Nord de Paris ne fonctionne comme nous ! » Et pour répondre aux tendances du marché et continuer de proposer des matelas et sommiers uniques sur le marché de la literie, l’entreprise installée à Borre dispose d’un centre de Recherche & Développement intégré qui travaille, par exemple, sur « de nouvelles compositions de matelas autour de matières naturelles comme sur de nouvelles motorisations de sommiers » (30% des ventes de sommiers de la literie Westelynck à ce jour), et qui est à l’origine de dépôts de brevets. Ou l'alliance d'un savoir-faire traditionnel avec une technologie dernière génération.
Insuffler un nouveau souffle commercial
Après 40 années à la tête de la literie éponyme, Stéphane et Catherine Westelynck ont décidé de céder la main. Une page se tournera, définitivement, dans quelques semaines quand ils laisseront les commandes de l’entreprise à son repreneur. «Nous avons pris la décision de partir en retraite après le covid et nos enfants n’ont pas souhaité reprendre l’entreprise» explique Stéphane Westelynck. «Nous avons un attachement profond avec la literie, avec nos équipes, et nous souhaitions donc trouver un repreneur qui partagent nos valeurs, qui comprennent notre histoire… nous ne voulions pas vendre, mais transmettre notre entreprise». Un profil qui correspond parfaitement à la personnalité de Quentin Motte, dirigeant de la literie Westelynck depuis 2 mois. «Quand j’ai découvert cette belle histoire, j’ai tout de suite été séduit ! N’étant pas du métier, j’ai été rassuré de pouvoir compter sur Catherine et Stéphane pendant quelques semaines, le temps de la transition».
Sans remettre en question l’ADN de l’entreprise, son histoire et son savoir-faire, Quentin Motte entend pérenniser les fondamentaux tout en apportant une nouvelle approche commerciale. «J’ai un profil orienté commerce, à l’opposé de celui de Stéphane Westelynck, mais la partie technique étant bien implantée mon ambition est de développer le commerce à la fois sur le digital comme sur de nouveaux points de vente. Notre outil de production peut permettre un fort potentiel de développement et nous avons de la place, si besoin, pour une nouvelle extension. Quand on sait que l’entreprise réalise 1,3 million d'euros de chiffre d’affaires sur le seul point de vente, ici à Borre, je me dis que les perspectives sont importantes avec un tel savoir-faire». À suivre…